Le
3 novembre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse)
La visite à
grand spectacle - et à grand frais - de Nicolas
Sarkozy et du groupe de courtisans qui tiennent lieu de gouvernement
à
la France s’est achevée dans la plus
grande confusion. Même les plus fidèles lèche-bottes insulaires en
ont été pour leurs frais, tant la volonté de provoquer et d’insulter
les Corses était grande.
Ainsi, Camille de Rocca Serra,
héritier du plus ancien clan insulaire s’est entendu dire, non sans
surprise, que « les clans ont ruiné
la Corse ! » (ce qui n’est pas,
au demeurant, la plus grosse ineptie qu’ait dit Nicolas
Sarkozy à l’occasion de sa
visite!).
Antoine Sindali a timidement
avancé qu’en déclarant la guerre à
la CCM et au service public des transports « le Président
était peut-être mal renseigné ». La réponse lui a été donnée le
lendemain sans aménité : « Je suis très bien renseigné ! ».
La mise en coupe réglée de
la Corse et l’état de siège à
Aiacciu a été peu apprécié, y compris par nombre de Corses qui
avaient donné leurs suffrages à Nicolas
Sarkozy !
Curnuti è bastunati !
Les syndicats français en
Corse ont dénoncé l’atteinte à la démocratie que représente
l’interdiction de manifester et ils ont refusé, comme les élus de
Corsica Nazione Indipendente, de déférer à la convocation de Nicolas
Sarkozy. Il reste à espérer qu’ils montreront désormais la même
indignation lorsque l’on constatera d’autres atteintes, non moins
graves, à la démocratie : rafles, éloignement des prisonniers
politiques, violation de la présomption d’innocence, etc.
En résumé, tous
ceux qui ont cru que cette visite serait l’occasion
d’avancées pour la Corse ou
qu’elle constituerait le début d’un dialogue en ont été pour leurs
frais, et ceux qui ont assisté
au discours tenu à l’Assemblée de Corse ont bu le calice jusqu’à la
lie.
Pour Corsica Nazione
Indipendente, en revanche, il n’y a pas
eu de surprise : rien ne pouvait laisser supposer que Nicolas
Sarkozy venait pour dialoguer, si ce n’est l’effet de la méthode
Coué, souvent utilisée, il est vrai, sur les bancs de l’Assemblée
territoriale.
Le seul élément positif a
été qu’en étant contraint, pour la tenue de son Conseil des
ministres, de déployer un nombre de policiers et de militaires
faisant ressembler Aiacciu à Bagdad,
Nicolas
Sarkozy a définitivement prouvé que
la Corse, c’est loin d’être
la France !
Par conséquent,
la seule voie à emprunter pour tous ceux qui refusent l’humiliation
et la soumission de la Corse
est celle de la résistance et du soutien à l’égard de tous ceux qui
luttent, quale sia a manera !
Source photo :
CNI; Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
CNI; Unità Naziunale
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