Le
8 novembre 2007 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Le
mensuel Corsica revient sur la
détention provisoire de quatre année de Petru Casanova.
L'affaire remonte à
janvier 2004. Le "clan" Pieri est tombé depuis plusieurs semaines
sur les instructions de Nicolas Sarkozy mais pour certains
enquêteurs, le compte n'y est pas et certaines structures liées à la
nébuleuse nationaliste n'ont pas "subi" suffisamment. Il faut donc
frapper encore. La CGS, Corse Gardiennage Services, est l'une de
leurs cibles. Cela fait longtemps que la DNAT (actuelle SDAT) veut
éradiquer cette société commerciale régulièrement présentée comme un
vivier de jeunes pousses natios.
Lorsqu'il est interpellé en janvier 2004, Pierre
Casanova en est le directeur du personnel. Autant dire un "client"
de premier choix. Seulement voila, les policiers ne disposent que de
très maigres éléments : Casanova est inconnu des services de police,
n'a jamais été inquiété dans la moindre procédure liée à Charles
Pieri et surtout, les perquisitions opérées à son domicile et chez
des proches n'ont rien donné. Comment prouver qu'il est bien l'homme
qui recrute pour le compte du FLNC-Union des Combattants,
l'inspirateur de plusieurs attentats dont celui qui a visé une
pizzeria du Port de Toga le 7 juillet 2003 ? Après plusieurs
semaines d'incarcération, un autre détenu va leur en fournir
l'occasion. « Spontanément » - en fait, après l'arrestation de son
jeune frère - ce dernier se souvient avoir été recruté par Pierre
Casanova pour commettre plusieurs attentats. Pour la justice c'est
largement suffisant pour maintenir ce dernier en détention, quitte à
faire valoir des arguments assez inattendus.
Le 28 septembre 2007, la deuxième chambre de
l'instruction de la Cour d'appel de Paris rejette ainsi une énième
demande de mise en liberté en raison d'une procédure en cours devant
la Cour de cassation pour la même affaire. Problème : la Cour de
cassation a déjà rendu sa décision plus de trois mois auparavant, le
19 juin dernier !
Plus fort : le 8 mars 2006, le juge des libertés et
de la détention du TGI de Paris avait déjà refusé la libération de
Pierre Casanova en raison de l'imminence d'une nouvelle audition,
prévue une semaine plus tard, le 14 mars. Jusque-là, rien d'anormal.
Mais deux mois plus tard, le 12 mai, la justice avait de nouveau
rejeté sa demande. Motif ? Pierre Casanova devait toujours être
entendu... le 14 mars ! Grâce à un simple "copié - collé", le juge
des libertés a rendu une seconde décision rigoureusement identique à
la première sans s'apercevoir de sa bévue !
Incarcéré depuis près de 4 années, Pierre Casanova est toujours
soupçonné d'une simple complicité dans plusieurs attentats, faute
d'éléments matériels démontrant son implication. L'un de ses
accusateurs, après avoir avoué le transport des explosifs qui ont
servi à commettre plusieurs attentats, a été laissé en liberté.
Pierre Negrel
Source photo :
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