Le
10 novembre 2007 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Dans quelques heures s’ouvrira le procès d’Yvan Colonna. Le Comité
Anti Répression apporte son total soutien à ce patriote et à sa
famille.
Désigné à la vindicte populaire, trainé dans la boue pendant des
années, Yvan Colonna s’apprête donc à être jugé par une cour
d’assise spécialement composée, après quatre ans et demi de
détention préventive. Décidemment, la France n’aura respecté les
délais raisonnables pour personne dans cette affaire d’Etat, dans
cette affaire où tout, absolument tout, aura été permis dans la plus
grande complaisance.
Le secret de l’instruction et la présomption d’innocence ont été
plus que largement bafoués, pour tout les observateurs indépendants,
mais pas pour les juges parisien qui ont relaxé Nicolas Sarkozy, car
pour eux, dire que : « La police française vient d’arrêter Yvon
Colonna, l’assassin du préfet Erignac », cela n’est pas attentatoire
à la présomption d’innocence. Et comment ne pas s’indigner des
circonstances de cette annonce, sous les applaudissements et les
viva du public présent ? Pourtant, le président des Français a
rectifié le tir, bien tardivement, lors de sa venue en Corse en
disant qu’il avait « mis à la disposition de la justice des
personnes recherchées ». Mais le mal est fait depuis longtemps !
C’est un patriote corse que l’on va juger à partir de lundi, mais
c’est en fait la DNAT que l’on devrait juger. Mais ce jugement là,
nous n’y assisterons jamais. Les inspecteurs de la DNAT peuvent se
permettre de cacher des explosifs chez les nationalistes corses,
suspendre des islamistes par les fenêtres de leurs bureaux, utiliser
leurs services pour espionner ou écouter leurs anciennes petites
amies, faire des procès-verbaux antidatés, ou encore venir en toute
impunité déclarer à la barre des procès des théories aussi farfelues
que grotesques, ces gens là peuvent tout se permettre, ils ne
risquent rien.
Pourtant, nous avons bien vu les limites de la puissante et
omnipotente machine dite antiterroriste. L’affaire Castela Andriuzzi
est heureusement là pour démontrer que les vérités absolues de la
DNAT ne sont souvent que les vérités qui plaisent le plus au pouvoir
en place. Et que face à des juges équitables, c’est l’acquittement
qui est prononcé, malgré des milliers de pages d’instruction à
charge, malgré des déclarations d’accusation et des montages
intellectuels sans aucun fondement.
Et que dire de l’attitude de Claude Guéant, secrétaire général de
l’Elysée, principal collaborateur du Président de la République
française, qui convoque Roger Marion à quelques jours de l’ouverture
d’un procès où ce dernier portera un témoignage capital ? Qui pourra
encore oser parler de l’indépendance de la Justice ? Pouvons-nous
encore espérer avoir un procès juste dans ces conditions ?
Pour nous, la situation est claire, la justice dite antiterroriste
et son bras armé la DNAT (actuelle SDAT) ne sont plus crédibles et
ne devraient plus intervenir dans les affaires corses.
Yvan Colonna est innocent, il l’a déclaré depuis le début, il a
toujours maintenu ses déclarations et aucun élément matériel ne
vient corroborer les accusations des juges parisiens. Si plusieurs
ministres français n’avait pas fait de lui un « présumé coupable »
voir un « assassin » ou encore « un tueur de préfet », Yvan Colonna
serait en liberté depuis longtemps avec un non lieu.
Nous le disons et le répétons et nous le répéterons pendant tout le
procès, Yvan Colonna est innocent et tout autre verdict qu’un
acquittement serait une véritable provocation et un déni de justice.
Cumitatu contr’à A Ripressione
Source photo :
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