Le
Jeudi 11 mai 2006 à 11h s'est tenue une conférence de presse du
Comité anti Répression pour dénoncer les bavures du GIGN. Voici le
texte de la conférence de presse :
Comité Anti Répression / Le 11 mai
2006
Cette semaine, les terroristes du
GIGN ont encore frappé. Plusieurs militants nationalistes ont
été arrêtés, placés en garde-à-vue, et incarcérés pour deux d'entre
eux. Le troisième interpellé est actuellement en soins à l'hôpital
de Bastia.
Le CAR aimerait savoir pourquoi les
avocats corses que les militants nationalistes ont désigné comme
conseils ont été avertis seulement à 9 et 10 heures du matin,
mercredi, que leur clients passait devant le juge d'instruction et
le juge des libertés... à 14 heures, à Paris bien évidemment ???
Nous tenons à dénoncer tout
particulièrement la manière dont ces interpellations ont eu lieu:
portes détruites à l'explosif, jets de fumigènes suivis de
l'introduction en armes et en cagoules dans des chambres où se
trouvaient les enfants de 14 mois pour la première famille et de
deux ans pour l'autre! Alors oui, monsieur Sarkozy, pour une fois,
nous sommes d'accords avec vous, les gens qui mettent des cagoules
sont des lâches, surtout lorsqu'il s'agit d'aller traumatiser des
enfants. Il faut dire que les hommes du GIGN se sentent très
courageux lorsqu'ils sont en meute...
Au cours des interpellations, les
militaires français ont frappé un patriote corse. Ces faits sont
très graves et nous ne pouvons pas accepter que nos patriotes soient
ainsi traités par des forces répressives qui n'ont rien à faire sur
la terre de Corse.
Fidèle aux méthodes intimidatrices
et lâches de la DNAT, le procureur qui a ordonné ces interpellations
a également demandé à ce que l'on arrête les femmes des militants
nationalistes. On continue dans la pratique des femmes otages. Même
si elles ne sont pas concernées par l'affaire, cela permet d'avoir
un moyen de pression supplémentaire sur le mari.
Malheureusement, cette fois-ci les
méthodes des forces répressives ont tourné au drame. Suite à la
pression des militaires français, et après avoir subi le choc d'une
arrestation digne d'un ennemi public numéro un, la femme d'un des
militants interpellés qui se plaignait de maux de ventre n'a reçu
aucun traitement ni aucun soin particulier pendant sa propre
garde-à-vue. Quelques heures après sa libération, elle était
hospitalisée et apprenait la terrible nouvelle: enceinte depuis un
mois sans le savoir, elle a fait pendant sa garde-à-vue une fausse
couche...
Le modus operandi du GIGN rappelle
les heures les plus sombres de notre histoire récente et n'est pas
sans rappeler d'autres époques et d'autres régimes.
Alors qu'ailleurs en Europe, en
Grande Bretagne ou en Espagne on construit la paix, en France, on
continue dans la voie répressive. Paris tente encore de faire croire
qu'il n'y a pas de problème politique en Corse, mais simplement un
problème de maintien de l'ordre. Paris se trompe et ne pourra plus
tenir longtemps cette position face à l'Europe.
Comité Anti Répression
Source photo :
Comité anti répression
Source info : Comité anti répression
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