Nous sommes globalement satisfait de cette loi sur l’autonomie des Universités étant donné qu’elle va dans le sens de la mise hors norme que nous demandons depuis notre création et que nous avions obtenu il y a peu. Nous sommes satisfaits que l’Université de Corse puisse enfin s’autogérer financièrement, ce qui lui permettra de se développer durablement et en fonction des ses besoins et de ceux du tissu socio économique insulaire. De plus, l’Université aura le droit de devenir propriétaire de son patrimoine, de gérer ses formations en fonction de ses besoins, sera responsable de ses embauches ce qui ne peut que lui être bénéfique car elle n’aura plus besoin de passer par Paris, qui rappelons le, est toujours très long à tenir ses promesses (occupation de la préfecture de 2007), quand celles-ci sont tenues. Cette nouvelle loi va aussi réduire les conseils de l’Université ce qui permettra un meilleur fonctionnement. Mais va également permettre à l’Université de recevoir des fonds financiers privés de n’importe quelles entreprises pour augmenter son budget en plus des fonds publics.
Sur ce dernier point, il est vrai que pour reprendre l’expression des grévistes sur le continent il y aura des Universités de prestige qui auront plus de moyens de la part des entreprises et des Universités poubelles qui en recevront beaucoup moins. Notre Université, l’Université de Corse n’est pas dans cette situation car elle a obtenu le prestigieux label CNRS pour plusieurs de ses projets de recherche comme “le patrimoine et l’identité”, “les énergies renouvelables”… et de plus notre Université aura certainement des aides financières de beaucoup de corses et autres qui ont des entreprises sur le continent ou à l’étranger, comme c’est déjà le cas pour la taxe d’apprentissage, donc l’Université de Corse ne pourra que mieux se porter.
Cependant et nous y seront très vigilants, il est hors de question que l’Université de Corse reçoivent moins de fonds publics ou qu’elle soit privatisée. Effectivement, cette loi pourrait être entrevue par certaines grandes multinationales comme une occasion de s’approprier l’Université de Corse, ce que nous ne laisseront jamais faire. Ces fonds privés doivent être un plus pour l’Université et non la majeure partie de son budget qui doit rester public. Nous n’accepterons aucune tentative de privatisation de l’Université. Et nous n’accepterons aucune augmentation des frais d’inscription de l’Université sur le modèle des Universités anglaises ou américaines, l’Université de Corse doit rester accessible à tous, surtout à ceux qui ont peu de moyens financiers.
Enfin, cette loi donne des pouvoirs accrus au Président de l’Université et au Conseil d’Administration de l’Université (où nous sommes présents par nos élus) qui auront en charge la gestion financière et les embauches notamment, et là aussi nous resterons vigilants à ce que ces dernières se fassent en fonction des compétences et non pas des amitiés ou des liens de parenté et qu’il n’y ait aucun abus, ce qui serait préjudiciable au bon développement de l’Université.