Le
12 aout 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Joseph Versini, condamné en 2003 par la cour
d'assises spéciale de Paris à 15 ans de réclusion pour complicité
dans l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998, a été
libéré lundi.
La libération s'est faite peu
après 5H00 en toute discrétion, en présence seulement de la famille
et en l'absence de militants nationalistes.
Les nationalistes du Comité
anti-répression (CAR) avaient envisagé d'organiser un rassemblement
devant les portes de la maison d'arrêt comme ils le font
systématiquement pour la libération de militants.
"Nous avons dû renoncer à ce
rassemblement après avoir appris au petit matin que José Versini
avait été libéré en toute discrétion sans présence militante", a
indiqué à l'AFP Jean-Philippe Antolini, du CAR.
Joseph Versini, condamné en 2003 par la cour
d'assises spéciale de Paris à 15 ans de réclusion pour complicité
dans l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998, a été
libéré lundi à l'aube de la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse),
a-t-on appris de sources concordantes.
M. Versini a passé neuf ans
derrière les barreaux sur le continent. Il avait été transféré à la
maison d'arrêt de Borgo en vue de sa libération.
Sa libération conditionnelle avait
été obtenue en mai mais le parquet de Paris avait fait appel,
retardant de trois mois l'application de cette décision, confirmée
par la cour d'appel.
Son avocat, Me Eric Barbolosi,
avait annoncé le 30 juillet que M. Versini, 50 ans, serait remis en
liberté conditionnelle le 11 août avec port d'un bracelet
électronique.
Eleveur de porcs à Cristinacce
(Corse-du-Sud), connu comme militant nationaliste, Versini avait été
arrêté en mai 1999. Il faisait partie des membres du "commando
Erignac" jugés en juin 2003 par la cour d'assises spéciale de Paris,
alors qu'Yvan Colonna était en fuite.
Il avait été condamné à 15 ans de
réclusion pour l'attaque, en septembre 1997, de la gendarmerie de
Pietrosella, au cours de laquelle avait été dérobée l'arme ayant
servi à tuer Claude Erignac, et pour l'assassinat. Lui-même avait
participé aux réunions préparatoires mais pas à l'opération le soir
du 6 février 1998 à Ajaccio, ne se sentant pas capable de tuer un
homme, a-t-il expliqué durant l'instruction et au procès.
"Mon client va reprendre son
activité agricole, il a définitivement tourné la page du
militantisme clandestin", avait déclaré Me Barbolosi fin juillet.
Interrogé lundi par un
correspondant de l'AFP, Me Barbolosi a expliqué que le contrôle
judicaire interdisait à son client de se rendre à Ajaccio, de
rencontrer les auteurs, coauteurs ou complices des faits ainsi que
leurs familles ou leurs proches, de quitter son domicile de
Cristinacce entre 19H00 et 7H00 ou de de participer à des réunions
ayant un lien avec la politique.
M. Versini, qui a aussi obligation
d'indemniser les victimes, a en revanche l'autorisation de se rendre
une fois tous les 15 jours à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) pour y
vendre ses produits.
Dossier
: Rapprochement des prisonniers politiques :
10 ans de revendication
du Comité Anti Répression
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
corse matin, Unità Naziunale
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