Le
26 aout 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
A Lecci di Portivechju, la famille FURIOLI a tenu une
conférence de presse pour dire "non!" aux pressions policières. En
effet, six perquisitions encadrées de nombreux gendarmes en armes,
devant de nombreuses personnes et passants au coeur du village de
Lecci de Portivechju et aussi Santa Lucia di Portivechju (la famille
Furioli y gère un commerce). Un chien renifleur a même été amené
pour la circonstance. Et tout cela pour une simple altercation
d'ordre privé... Une convocation aurait suffit, mais les gendarmes
en ont décidé autrement...
La famille Furioli n'a pas cherché à se soustraire à
cette pseudo - justice : elle tient fermement - avec le soutien de
beaucoup de gens du village et de la région - a réaffirmé clairement
ses droits et sa dignité, et son refus de subir une forme
d'arbitraire. Beaucoup de patriotes étaient aussi présents : M.
Furioli n'a jamais caché ses sympathies nationalistes.
Un exemple de prise et de conscience face à un
autoritarisme policier omni présent en Corse, qui doit servir
d'exemple pour toutes celles et ceux qui continuent à subir et à se
taire...
Voici le texte de la conférence de presse
Nous
protestons contre les moyens disproportionnés utilisés à l’encontre
de deux membres de notre famille, Francis et Eric.
En
effet, suite à une altercation verbale et d’ordre privé, Eric et
Francis ont été interpellés sur leur lieu de travail situé au centre
du village de Santa Lucia di Portivechju, en milieu de matinée
(environ 10 heures du matin), devant de nombreux consommateurs et
passants.
Une
simple convocation aurait suffi, d’autant plus que notre commerce
est situé à quelques centaines de mètres de la gendarmerie, mais il
fallait compter sur l’absurde démonstration de force des gendarmes.
En
effet ceux-ci se sont déplacés à plus de quinze, avec les retombées
psychologiques et économiques que cela suppose…
Notre
commerce sera perquisitionné en deux temps : le matin, puis l’après
midi, là aussi en présence de nombreux clients et passants.
Les
habitations d’Eric et de Francis situées sur les hauteurs du
village de Lecci di Portivechju ont elles aussi été l’objet de
perquisitions avec toujours pour corollaire la présence massive et
physique, évidemment en armes, de ces pandores de la gendarmerie…
On
décide même dans l’après midi d’y amener un chien renifleur pour
subodorer on ne sait quoi – rien d’ailleurs n’a été trouvé – le
déplaçant des maisons au commerce et aux véhicules familiaux… Là
aussi toujours avec toutes les conséquences que cela engendre…
La
compagne d’Eric fera un malaise avec intervention du SAMU.
Un
gendarme a cru bon préciser à l’un d’entre nous que « M. Furioli
Francis avait un lourd passé ». Nous posons la question : lequel ?
Francis Furioli, père et époux, n’a rien à justifier, ni expliquer,
si ce n’est à clarifier que effectivement entre 1978 et 1980, il fut
déporté, incarcéré dans une prison parisienne, à l’époque ou
sévissait en Corse la sinistre Cours de Sureté de L’Etat… Il a
depuis été amnistié.
Les
gendarmes eux n’ont rien perdu de leur verve répressive…
Nous
prenons à témoin l’opinion publique pour dire ouvertement « NON »
-avec celles et ceux qui nous ont soutenus durant cette infamante
épreuve - aux pressions policières et judiciaires.
Nous
rappelons que nous avons des droits, une dignité, une solidarité, et
que nous entendons les faire respecter lors de la prochaine
convocation en procès de Francis Furioli.
Dossier
:
Rapprochement des prisonniers politiques -
10 ans de revendication
du Comité Anti Répression
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
www.carcorsica.org, Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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