Le 17 juin 2008 : (12:59 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Les colonnes de la presse sont périodiquement occupées par des discours du préfet et de la classe politique française en corse, pour lesquels notre île serait enfin  sur le chemin du progrès, grâce à leur action.

Ils ne doivent pas vivre dans le même monde que nous.

Les dernières inondations survenues sur Aiacciu sont symptomatiques de l'état de délabrement digne du tiers monde que connaît ce pays, dont la responsabilité incombe logiquement à ceux qui le gèrent: l'état français et ses complices de la classe politique traditionnelle.

La Corse qui reçoit annuellement plus de 8 milliards de M3, est cependant en pénurie a certaines périodes de l’année, a tel point que l’on a du parfois recourir au dessalement de l’eau de mer, que l’on croyait réservée aux pays du sahel.  Mais dès qu’il pleut un peu trop, comme cela a été le cas ces dernières semaines sur Aiacciu, nous sommes exposés aux inondations, favorisées par l'urbanisme anarchique organisé par les services de l'état et par les diverses municipalités qui se sont succédées.

La population connaît aussi les coupures de courant dès qu'une vague de froid survient. Nous sommes actuellement obligés d'importer du courant de Sardaigne.

Les pollutions de toutes sortes sont tolérées, témoignant de l'absence de respect des populations locales de la part d’autorités étatiques uniquement préoccupées de nous imposer un soi disant développement, contraire a nos intérêts et qui exclut les corses de leur propre terre.

Ainsi, l'état français a laissé s'organiser et a même favorisé :

-        Le déversement des boues rouges dans les années 70, interrompu uniquement a la suite du plasticage du navire de la Montédison,

-        La pollution du Vaziu, dont la préfecture a autorisé pendant trente ans les émissions toxiques au double des seuils maxima autorisés ailleurs,

-        L'absence totale de mesures de protection des populations exposées aux retombées du nuage de Tchernobyl, avec un impact considérable sur la santé des habitants, dont l’évaluation se heurte encore aujourd’hui à des obstacles considérables,

-        Une gestion anarchique des déchets et pollutions de toutes sortes non traitées etc..

Le bilan de l’état et de nos élus, c’est aussi :

-        Une gestion anarchique du territoire au bénéfice des spéculateurs et au détriment des activités productives notamment de l'agriculture.

-        La bétonisation et la mise en coupe réglée de notre littoral en particulier, sous l’œil bienveillant des responsables institutionnels et administratifs de ce pays,

-        un réseau routier digne du tiers monde, accidentogène, avec pour seule réaction des autorités une répression démesurée contre les automobilistes locaux,

La Corse est un pays ou les deux seuls trains qui circulent journellement sur l’axe Ajaccio Bastia peuvent entrer en collision sur une voie ferrée récemment refaite

Leur bilan, c’est encore un détournement aux mains d'intérêts extérieurs des plu values potentielles dégagées par le tourisme, les transports et la grande distribution, que l'on compense par des subsides étatiques destinés à asservir tout un peuple.

Les réalités que veulent cacher la propagande du préfet et de ses complices devraient les inciter à faire preuve de retenue au vu du bilan, désastreux pour les Corses, de leurs agissements marqués par l'incompétence et  par la volonté de liquider notre peuple.

Les discours sur le soi disant développement ne masquent pas les dérives d'une société marquée de plus en plus par la précarité, la perte de valeurs et de repères.

La vérité, c'est que le soi disant développement provient uniquement de la vente du patrimoine, aussitôt confisqué par des intérêts extérieurs, et ne profite en aucun cas aux corses, qui connaissent un coût de la vie exorbitant ( record pour la ville d'Aiacciu) alors que l'argent de la soi disant continuité territoriale est capté par toutes sortes d'intérêts, mais certainement pas pour ceux des corses.

La liste pourrait être allongée a l'infini des dysfonctionnements et agressions de toutes nature qui ont pour unique objet d'écarter notre peuple des décisions qui concernent son avenir, de l'appauvrir et de l'exclure de sa propre terre, pour pouvoir enfin livrer la corse sans retenue aux appétits spéculatifs de toute nature, y compris mafieux, que l'état organise chez nous en toute connaissance de cause.

Corsica Nazione Indipendente

Dossier Inondation / Collectif
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