Le
13 juin 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Les Irlandais ont dit "non" à une large majorité au
traité européen de Lisbonne, plongeant vendredi l'Europe dans une
nouvelle crise, trois ans après le rejet de la Constitution par les
Français et les Néerlandais en 2005.
Le non l'a emporté avec 53,4% des
voix, contre 46,6% de "oui", a annoncé à Dublin le président de la
commission électorale, sous les cris de joie et les hourrahs
d'altermondialistes.
Les premiers résultats montraient
que ce sont les électeurs les moins aisés qui ont massivement rejeté
le mini-traité, alors que les plus favorisés l'ont massivement
approuvé.
Les zones rurales et ouvrières ont
quasiment toutes rejetés le traité de Lisbonne, alors que le "oui" a
obtenu ses meilleurs résultats dans les quartiers les plus favorisés
de Dublin. Dans la banlieue sud de la capitale, un secteur plutôt
aisé, le "oui" a obtenu 63%.
Ces résultats vont sans doute
relancer le débat sur la démocratie au sein de l'UE et les
difficultés de Bruxelles à établir un lien avec les près de 500
millions de citoyens européens.
Le "non" irlandais risque donc de
transformer en sommet de crise le prochain conseil européen de la
semaine prochaine (20 et 21 juin) à Bruxelles.
Dans le camp du "non", le
président du parti nationaliste Sinn Fein, Gerry Adams, a déclaré:
"c'est la fin du traité de Lisbonne". Il a ajouté que la victoire du
"non" était "une base pour une renégociation" du traité, appelant le
Premier ministre irlandais à se rendre à Bruxelles pour "obtenir un
meilleur accord".
Olivier Besancenot de la Ligue
Communiste Révolutionnaire (LCR) déclare le 13 juin : "100 %
des peuples consultés ont voté non au référendum sur la ratification
du traité de Lisbonne ! Le verdict vient de tomber : les Irlandais
shootent Sarkozy et son traité de Lisbonne.
Une fois de plus, la
construction européenne se fait recaler quand les peuples sont
consultés. Cela devrait faire réfléchir la jet-society politique
européenne et le patronat international. Le breuvage libéral est
imbuvable pour les peuples car il signifie destruction de tous les
droits sociaux et alignement par le bas de la législation
européenne. Un exemple récent vient le démontrer : la directive qui
déréglemente totalement le temps de travail, rendant possible des
semaines à 60 heures, voire 65 heures !
Comme il fallait
respecter le non français et néerlandais, il faut respecter le non
irlandais.
Après le TCE, le
traité de Lisbonne devient caduc.
Personne ne fera
l’économie d’un grand débat à mener avec les populations sur quelle
Europe construire. Ce débat doit mener à l’élection d’une assemblée
constituante, élue sur la base d’une proportionnelle intégrale.
Pour la LCR et les
organisations de la gauche radicale en Europe, il est clair que
cette Europe doit être sociale, démocratique, féministe, écologique.
Ceci implique un
nouveau partage des richesses redonnant aux salariés ce qui leur a
été volé pendant des décennies, et dans l’immédiat un SMIC européen
à hauteur de 1500 euros net."
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
AFP, www.lcr-rouge.org, Unità Naziunale
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