Le
20 juin 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Ce matin
dès 8H30 se tenait le procès d'un jeune patriote corse qui avait été
interpellé le 31 janvier dernier à l'issue d'un autre procès dans
lequel les forces de répression avaient gazés et matraqués le
public, les avocats et journalistes au sein même de la salle
d'audience.
Des incidents étaient survenus à l'intérieur mais aussi à
l'extérieur ce jour là, vers 19H00, Julien est interpellé par les
policiers, il est mis en garde à vue et puis il est relâché à
l'issue de celle ci avec une convocation au tribunal. De l'aveu même
de Mme Solange Cantisano, épouse Genevois,
substitute du procureur de la République auprès du tribunal de
grande instance d'Ajaccio, il n'était pas présenté en comparution
immédiate à ce moment là pour éviter des nouveaux incidents. Il fut
convoqué une première fois, mais pour des raisons de santé du jeune
Julien, il fut reporté au 20 juin 2008.
C'est dans une ambiance
sereine et dans une salle composée pour trois quart de
représentant des pouvoirs publics et de la répression et pour le
reste de la famille, des amis et de quelques militants du mouvement
national que s'est tenu le procès ce matin.
Face à une Procureur de la
République dure dans ses propos mais sans l'acharnement anti
nationaliste que l'on connait de ses coreligionnaires et un
Président à l'écoute mais dans son rôle de représentant de la
justice, l'avocat Maitre Jean Giuseppi et Julien Gristi ont su
démontrer, l'un par un plaidoyer efficace, démontrant les
incohérences des témoignages policiers sur la description
vestimentaire du ou des tireurs de projectiles et le second par son
attitude digne, sereine, calme et franche face aux accusations et
questions du Tribunal.
Un vice de procédure en ce qui
concerne les horaires d'interpellation, de garde à vue et
d'utilisation du téléphone par Julien n'a pas été retenu, mais par
contre il y a fort à parier que les incohérences à propos de la
tenue vestimentaire (veste kaki) du présumé tireur de projectile et
celle de Julien (veste polaire noire) et le fait que Julien a changé
depuis son interpellation en janvier dernier et aussi qu'il a
toujours reconnu les faits par le passé auront joué dans le délibéré
final.
La Procureur de la République
demandera un an ferme plus une partie du sursis, la partie civile
demandera 1000 € pour outrage envers son client CRS (Outrage(s) qu'a
reconnu Julien)
Julien Gristi a donc été
condamné à 6 mois de prison pour les deux accusations, plus un mois
de prison pour la récidive mais sans mandat de dépot au grand dam
des cadres policiers présent à l'intérieur du tribunal.
Julien sera donc convoqué par
un J.A.P (Juge d'Application des Peines) le 4 juillet prochain pour
connaitre son sort définitif. Il est également condamné a verser
1000€ à la partie civile outrageusement insultée.
Le J.A.P pourra décider d'un
mandat de dépôt ou d'un aménagement de peine (semi liberté, bracelet
électronique...), espérons qu'il tiendra compte de la situation
actuelle de Julien, qui a un emploi fixe et qui en quelques mois à
beaucoup pris sur lui même pour changer.
Il faut saluer le comportement
militant, responsable et respectueux de Julien face à Madame la
Procureur de la République et au Président du Tribunal, ainsi que le
plaidoyer de Maitre Jean Giuseppi.
Le Comité Anti Répression
avait dans un communiqué expliqué que Julien n'avait rien à voir
dans les incidents et appeler à un rassemblement ce matin devant le
Tribunal. Des représentant du CAR, de CNI et du Rinnovu était
présent à l'audience afin d'apporter un soutien fraternel à Julien.
Voir le blog du jeune Julien :
http://pe-l-unita-1976.over-blog.fr/
La manifestation,
l'incendie, les interpellations :
Lire le dossier ici
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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