Le
23 juin 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Pas une
semaine sans une affaire de stupéfiant dans les journaux.
Arrestations d'une "fourmi" sur Aiacciu à sa descente d'avion, de
consommateurs-revendeurs à Sulinzara, de dealers à PurtiVechju et
Bastia à la descente du Bateau.
Pas une région de Corse n'est épargnée par ce fléau qui touche aussi
bien les corses que les non corses.
La semaine dernière, pas
moins d'une dizaine d'interpellations dans toute la Corse.
Des dealers tombent dans
les filets de la police à Purti Vechju et Bastia, consommateurs et
revendeurs à la petite semaine se font serrer sur Solenzara...
Lundi dernier, le 16 juin,
les gendarmes procèdent dans le village de Sari Solenzara à
l'interpellation dans
le cadre d’une enquête liée à l’usage et la revente de stupéfiants,
notamment de cannabis et de cocaïne,
de deux frères dont l'un
faisait poussé sa "beu" sur le balcon en plein centre du village aux
yeux et aux vus de tous, et d'un autre jeune consommateur/revendeur
à la petite semaine de coke. Les trois jeunes colons sont libres
sous contrôle judiciaire.
Dans le même temps, un
"dealer" est interpellé à Purti Vechju.
Le 21 juin, Cinq personnes ont
été interpellées à Bastia. Les suspects ont été interpellés dans la
rue Droite et sur le port de Toga, à l’arrivée d’un navire en
provenance de Toulon, affaire liés à la consommation et la vente de
cannabis et de coke.
Une semaine chargée, mais qui
passe inaperçu dans la presse, dans l'opinion publique. Evidement ce
ne sont pas des "terroristes" et la lutte contre la drogue n'est pas
une priorité des pouvoirs publiques en Corse.
Plus de cinquante kilos de
produits stupéfiants sont découverts chaque année par la
direction des douanes, combien de tonnes échappent aux contrôles?
Selon Corse-Matin de
février dernier, en 2006 il y a eu 673 faits liés aux affaires
de stupéfiants. En 2007, 337 personnes ont été placées en garde à
vue et 55 ont finalement été écrouées. L'année précédente, 445
individus avaient été interceptés et 69 condamnés et écroués.
Aujourd'hui on trouve
facilement de la drogue à chaque coin de rue ou de village tant
l'offre et la demande ont explosée en 20 ans. Les prix ont baissé
favorisant la consommation et la revente.
Il y a 20 ans, ceux qui
consommaient étaient des "parias" de la société corse, ceux qui
vendaient étaient des cibles des clandestins du FLNC. Aujourd'hui
les parias sont ceux qui ne se droguent pas, ils ne sont pas "in".
Les Dealers, eux ont pignon sur rue, ils sont nombreux, organisés,
protégés, certains quartiers de Bastia et d'Aiacciu ressemblent de
plus en plus à une banlieue française avec ses "jeunes" devant les
portes qui "surveillent".
De plus en plus de
consommateurs réguliers revendent une partie de leurs achats à des
consommateurs occasionnels afin d'arrondir les fin de mois créant
son propre petit réseau de client. Ces réseaux explosent de façon
exponentiels d'une part parce que la vente, la revente rapporte des
revenus complémentaires sans trop se fatiguer, et d'autres parts
parce que la société Corse ne rejettent plus en masse ces "parias",
aussi parce que les pouvoirs publiques ne font rien ou presque
préférant s'attaquer de manière unilatérale aux jeunes
nationalistes, et enfin parce que les méthodes d'intimidations ne
sont plus assez radicales.
L'acculturation joue surement
un rôle pour les jeunes corses qui se laissent aller à prendre un
peu de coke, mais que dire de ceux qui en vivent ?
La Corse le nouveau
Platzpitz ?
Héroïne. Cocaïne, extasie,
beu/shit. En Corse Comme à Platzpitz, on trouve de tout. A volonté.
Et pour presque rien enfin presque.
La drogue tue, il n'a jamais été besoin de le
démontrer, et pourtant plus nous avançons dans ce siècle et plus
l'impression que la drogue est devenue une banalité gagne du
terrain. Une banalité pour ne pas dire un effet de mode ou
d'expression d'une jeunesse locale en perdition.
Hiver comme été,
la drogue circule, se consomme, devient un moyen de s'amuser.
Pas la peine de
vivre dans les quartiers populaires des grandes villes de Corse pour
connaitre les dégâts de la drogue dans notre société. Pas la peine
d'accuser les étrangers de vendre et de consommer, les Corses ne
sont pas en reste dans cette affaire.
La
jeunesse corse idolâtre "Tony Montana", un héros fictif mais
néanmoins un enculé mondain plein de coke.
Quand la drogue
tue, c'est la fatalité, et les responsabilités individuelles et
collectives sont d'un coup effacées d'un revers de main ou de
communiqués dans la presse.
La drogue tue
notre jeunesse, directement ou indirectement, à court et à long
terme.
Que font nos
politiques ? Si ce n'est pas les nationalistes corses qui de
temps en temps font parler les arguments anti drogue, la classe
politique traditionnelle reconnait l'existence de ce problème mais
ne peut (ne veut?) rien faire.
Que fait la
police? Elle concentre ses efforts sur le poseur de paquets. En
30 ans la lutte contre les nationalistes qui se battent contre la
drogue (entre autre) a été l'unique priorité de la justice et de la
police. Pendant ce temps, la drogue occupe nos villages, nos rues,
nos quartiers, notre pays.
Notre
comportement individuel et collectif doit changer et les drogués
doivent retournés au banc de notre société, les dealers doivent
dégager de nos villages, de nos quartiers, de notre pays.
Pas d'offre
sans demande.
Les solutions
miracles n'existent pas, mais il reste néanmoins un comportement à
avoir en refusant systématiquement de banaliser l'acte de
consommation de la drogue. Comment un jeune va t il comprendre que
se droguer peut tuer?
Quand un
accident de la route arrive en Corse, nous accusons la fatalité, la
faute à pas de chance. Pourtant l'accidentologie qui n'est peut être
pas une science exact à le mérite de démontrer que les facteurs
risques aggravants sont la consommation de drogue, d'alcool, de la
vitesse excessive, de la fatigue...
Prendre
conscience que la drogue ca n'arrive pas qu'aux enfants des autres,
c'est prendre conscience de ce que nous devons léguer à nos enfants.
Nous n'avons pas
à suivre les principes de vie de la société française, de ses
banlieues, de ses travers.
Il est toujours
trop tard quand on décide d'ouvrir les yeux.
Cette société
mondialisée banalise la consommation de drogue dite douce et
intrinsèquement elle banalise la consommation de toutes les drogues.
A travers les
émissions de TV où les "pipoles" se gargarisent de fumer des joints
et de prendre des cachets ou de la coke. Ces fameux PIPOLES !!!
Quand ceux ci n'ont pas un pied a terre en Corse, ils y passent
leurs vacances et se retrouvent tous plus ou moins dans les endroits
publics de grande consommation de drogue. Ainsi la jeunesse peut à
loisirs se dire que la vie c'est ca.
Le meilleur
moyen de ne pas laisser la drogue gagner ce combat c'est de ne pas
la banaliser et de ne pas laisser cette merde occuper nos rues.
Fermer les yeux,
le "lascia corre" nous rendra complice des prochaines catastrophes
qui toucheront notre jeunesse.
Il ne suffit
plus de théoriser mais de mettre en application ce que nous voulons
pour l'avenir de nos enfants, de notre pays.
A DROGA FORA !
Si la consommation de drogue
explose en corse, c'est que les explosions ne suffisent plus.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |