Le
6 Mai 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org
- Corse - RCFM)
Information RadioActu - Bastia -
Les syndicats audiovisuel corses ont vivement dénoncé la tentative de prise d'ADN par la police judiciaire de Bastia sur l'ensemble du personnel de la station publique Corse France Bleu Radio Corse Frequenza Mora. Le personnel de la station a unanimement refusé ces prélèvements.
C'est une première en la matière : ce mardi 6 mai des inspecteurs de la police judiciaire se sont présentés dans les locaux de la station publique France Bleu Radio Corse Frequenza Mora (RCFM). Dans le cadre de l'enquête sur un communiqué envoyé le 5 mai dernier à la rédaction de RCFM par le FNLC 1976 et revendiquant plusieurs attentats sur l'île, les policiers ont tenté de pratiquer un prélèvement d'ADN sur l'ensemble du personnel de la station. Unanimement, le personnel a refusé ces prélèvements, tandis que les syndicats de l'audiovisuel Corse SNJ, CFDT et SNFORT ont dénoncé et condamné les méthodes de la police. "La police n'avait aucune raison de prélever l'ADN de citoyens qui n'étaient soupconnés d'aucun délit", ont-ils indiqué. Il estiment qu'il s'agit d'une "atteinte à la liberté indivisuelle. Cette manière d'agir est digne d'un régime policier et constitue une pression intolérable contre la liberté d'expression des journalistes mais également de l'intimidation envers les autres salariés de la station", ont déploré les syndicats.
Pour sa part, le syndicat nationaliste STC a condamné "les procédés policiers dont ont été victimes l'ensemble des collaborateurs de RCFM (...) Ceci est proprement inadmissible. Cela revient à soupçonner les personnels de Frequenza Mora de complicité". Le STC ajoute qu'il pensait "ces méthodes révolues, mais nous rappelons qu'en 1984-1985, une commission sénatoriale nous avait accusé de faire la part belle aux nationalistes, son rapporteur était Charles Pasqua, mais l'enquête avait mis en évidence notre parfait pluralisme. Assiste-t-on à une nouvelle offensive contre la liberté de la presse et contre celle de Frequenza Mora en particulier ?", s'indigne le syndicat Corse. Par ailleurs, le personnel de RCFM a reçu le soutien du SNJ et de France 3 Corse, qui dénoncent "des méthodes policières scandaleuses et inédites qui visent à faire de tout individu un coupable en puissance".
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