Le
31 mai 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Dans
quelques heures s’ouvrira à Paris un nouveau procès politique. 9
personnes dont 5 militants politiques soutenus par le Comité Anti
Répression seront jugés par une Cour d’Assise spécialement composée
(Casanova, Contadini, Casimiri, Graziani et Battestini).
Certains
de ces militants vont dépasser pendant leur procès les 5 années de
détention préventive. Ces années ont bien évidemment été toutes
passées dans les maisons d’arrêt parisiennes dans des conditions
difficiles, à des milliers de kilomètres de leur famille. Nous
rappellerons simplement que la France est systématiquement condamnée
par l’Europe chaque fois qu’un détenu dépasse les 4 années de
détention préventive. Il faut croire que les sanctions ne sont pas
assez fortes, puisque les dossiers continuent de trainer en
longueur, sans que cela ne dérange personne à Paris.
Nous
souhaiterions soulever deux points importants qui seront abordés
pendant ce procès, afin d’éviter que les médias ne relayent la seule
thèse de l’accusation, maintenant que l’on sait comment elle
fonctionne (affaire Outreau, affaire Castela Andriuzzi, inspecteurs
de la DNAT qui inventent des PV, qui volent des perceuses et qui
font suivre des femmes qui leur plaisent par leurs services en
faisant des faux, etc.). On a pu le constater ces dernières années,
les théories largement médiatisées des juges et inspecteurs
parisiens ne résistent pas à une justice sereine, dont nos patriotes
sont malheureusement trop souvent privés.
Face à
des militants politiques qui encore une fois ne sont ni des
maffieux, ni des jeunes désœuvrés, mais d’honnêtes travailleurs,
l’accusation a tenté de les salir en faisant croire qu’ils étaient
payés pour leur attentats et qu’ils étaient racistes. Nous allons
vous démontrer que ces deux théories sont fantaisistes.
La
théorie des primes à l’attentat
Les juges,
relevant le nombre de primes que la société CGS octroyait à ses
salariés, ont imaginé qu’il pouvait s’agir de primes pour faire des
attentats. Un militant payé pour aller mettre des bombes, cela leur
plaisait beaucoup plus qu’un Corse révolté contre un Etat
oppresseur. Alors, et c’est le fonctionnement des juges parisiens,
ils inventent une théorie, et ils font le nécessaire pour que les
éléments du dossier l’étaye. Et effectivement, en faisant pression
sur certaines personnes, on finit par avoir des accusations
farfelues. Mais, la réalité est autre.
Oui, la
société CGS versait des primes à ses employés, mais pas en tant que
« boite à soldats » ! Comme toutes les entreprises, CGS remerciait
ses employés les plus méritants en leur octroyant des primes, à deux
niveaux : une récompense pour les employés les plus disponibles ou
ceux qui travaillaient le mieux, et une paye des heures
supplémentaires pour d’autres car ils travaillaient tellement que
souvent le quota d’heures supplémentaires autorisées était dépassé.
Alors, ces heures de travaille étaient rémunérées sous forme de
primes, comme le font de nombreuses entreprises. On peut le
constater à la lecture du dossier, souvent les primes arrivent après
un nombre important d’heures supplémentaires.
D’ailleurs, si ces primes étaient en rapport avec des attentats,
comment expliquer que d’autres employés qui n’ont jamais été
inquiétés par la justice en aient perçu ? Comment expliquer que les
personnes mises en accusation aient perçu des primes à des époques
où il n’y a pas eu d’attentat (en rapport avec l’affaire) et n’en
aient pas perçu à des moments où il y a eu ?
La
théorie des attentats racistes
Encore une
fois, on essaie de criminaliser les militants nationalistes en les
faisant passer pour des racistes. Si tel avait été le cas, le
Comité Anti Répression n’aurait jamais accepté des les défendre.
Nous condamnons bien évidemment le racisme sous toutes ces formes et
nous sommes aux côtés de ceux qui le combattent.
Nous
n’allons pas développer cette question, car un seul argument suffira
à prouver qu’aucun des attentats reprochés aux patriotes qui passent
en procès n’est à caractère raciste car il n’y a tout simplement
aucune mise en examen pour actes racistes. Qui peut imaginer une
seule seconde que les magistrats instructeurs et que la chambre de
l’instruction auraient pu oublier de signifier une telle mise en
examen s’il y avait eu des faits racistes ?
De plus,
on peut constater qu’il y a certes des victimes d’attentat qui sont
d’origines maghrébines, mais il y en a aussi qui sont d’origines
françaises et même corses ! Dans l’esprit des auteurs des attentats,
ces personnes étaient visées non pas en raison de leur origine, mais
parce qu’ils les considéraient (à tord ou à raison) comme impliquées
dans un trafic de drogue ou dans de la spéculation immobilière. Les
différentes revendications l’expriment clairement. Il ne nous
appartient pas de savoir si les faits que les auteurs leur prêtent
sont vrais, l’important pour nous étant la motivation des auteurs
qui à aucun moment n’a été à caractère raciste.
On le
voit, la théorie des soldats payés, tout comme la théorie des
racistes, ne résiste pas à l’analyse du dossier, nous remercions par
avance les médias d’en tenir compte dans leur présentation du
procès.
Certains militants, à l’image de Petru Casanova, ont nié depuis le
début tous les faits qui leur sont reprochés, nous attendons donc en
ce qui le concerne un acquittement, tout comme pour les autres
militants qui ne reconnaitrons pas lors de leur procès les faits qui
leur sont imputés. L’Etat français est déjà largement en flagrant
délit de non application des lois communes, des promesses
présidentielles et ministérielles, et des directives européennes en
ce qui concerne le rapprochement des prisonniers politiques, nous
attendons lors de ce procès un verdict d’apaisement et nous
souhaitons que les accusés puissent retrouver en hommes libres la
terre de Corse le plus rapidement possible.
Cumitatu contr’à A Ripressione
Dossier
CGS, FLNC, procès
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
CAR, Unità Naziunale
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