Le
14 novembre 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Lundi dernier,
nous avons fait une proposition de débat public au Procureur général
de Bastia, sur la question du rapprochement des prisonniers
politiques. Ce dernier semble en effet s’être autoproclamé
représentant du gouvernement français sur cette question, puisqu’il
s’était lui-même invité à nos rencontres avec le préfet de
Haute-Corse au mois d’avril et de mai dernier et qu’il communique
très régulièrement sur la question. Force est de constater que
depuis des mois ses communications n’ont qu’un seul but, celui de
manipuler l’opinion publique corse totalement favorable au retour
des prisonniers en Corse, en lui faisant croire que l’Etat français
applique enfin ses propres lois pour les nôtres, alors qu’il n’en
est rien.
Face à ces mensonges d’Etat, nous avons proposé au
Procureur général de venir débattre publiquement de cette question,
sur les ondes des médias corses, afin que l’opinion publique puisse
juger de nos arguments, de nos propositions et des réponses de
l’Etat français.
Le Procureur général a refusé le débat public que
nous lui proposions au prétexte qu’il avait déjà débattu avec nous,
qu’il connaissait nos revendications et qu’il « les prenait en
compte ». Mensonge de plus, puisque si le Procureur général
connaît bien nos revendications et nos propositions, il ne les prend
absolument pas en compte, car depuis 2004 et les premiers
rapprochements de prisonniers politiques, c’est le même
fonctionnement de la part de l’Etat français, des rapprochements
alibis à doses homéopathiques : lorsque l’on rapproche un prisonnier
politique, on choisit systématiquement celui qui est le plus proche
de la libération, en arrivant à des absurdités (certains n’ont été
rapprochés que pour passer trois semaines à Borgu !), et jamais, on
ne rapproche ceux qui en ont le plus besoin, les longues peines.
De plus, nous n’avons toujours pas reçu de réponses à
nos propositions sur l’utilisation du C.D. de Casabianda pour y
transférer les détenus de droit commun ou nos prisonniers qui
bénéficient de permission de sortir, ou encore pour y transférer le
centre de semi-liberté de Borgu, cela afin de remédier au manque de
place au sein du CD de Borgu.
Face à cette absence de réponses, face à ce refus
de dialogue, face à ces tentatives de manipulations de l’opinion
publique, face à ce refus d’appliquer les lois communes pour nos
prisonniers politiques, nous exigeons le départ immédiat du
Procureur général de Bastia qui s’est largement discrédité et dont
la parole aujourd’hui n’a plus aucune valeur.
Aiutu Patriottu
Comité Anti Répression
Cuscenza Viva
Dossier
:
Répression/Rapprochement
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