De plus, les « gourous » de ces « sectes » seraient des fils-filles de bonnes familles, des fils-filles de la riche bourgeoisie qui après avoir suivis des études brillantes dans les plus grandes écoles du capital, auraient dévié de leurs parcours initiatiques et initiales, pour entrer dans l’école de la contestation violente et militaire, en se cachant derrière la façade d’une épicerie de campagne.

Dans le pays, les militants de cette ultra gauche seraient 400, qui depuis des mois, seraient surveillés de près par les services de renseignements et de sécurité du territoire.

Ce samedi 15 novembre, les « terroristes de l’ultra gauche anarcho-autonome », après avoir été interrogés pendant 4 jours et 4 nuits, seront déférés devant les juges antiterroristes et mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Ils encourent donc des peines incompressibles de 10 à 20 ans.

Une affaire qui tombe à pic pour la ministre de l’intérieur dont les jours seraient comptés puisque sa côte auprès du président, serait en berne après la mascarade du fichier Edvige critiqué même par la majorité au pouvoir.

Une affaire qui tombe à pic pour la ministre de la justice qui a été mise sous la tutelle directe de la présidence après avoir créée la fronde dans la magistrature, pourtant proche du pouvoir.

Une affaire qui tombe à pic dans un moment de dénationalisations des services publics, qui n’ont pas débutées avec la droite mais avec la gauche, faut-il le rappeler ?

Donc à partir de ce jour, 15 novembre 2008, apporter un soutien, soit-il moral, à ces inculpés pour faits de terrorisme peut devenir un acte judiciairement répréhensible pour "apologie du terrorisme et relation avec une entreprise terroriste".

Devons nous pour autant rester muets face à cette menace ?

Le MOLP a décidé d’apporter le soutien au comité de Tarnac qui s’est constitué le 14 novembre à l’initiative de l’ancien maire de la commune, un communiste corrézien bien dans sa tête et bien dans ses bottes, ainsi qu’à l’ensemble des inculpés de cette gigantesque pantalonnade organisée par le pouvoir… Nous le faisons car d’une part, nous sommes persuadés de l’innocence des inculpés, et que d’une autre part, toute résistance contre le pouvoir capitaliste doit être soutenue et défendue.

Les militants du MOLP, tiennent toutefois à s’exprimer sur certaines positions, entendues ou lues, de membres ou de militants (nous ne commenterons pas les écrits fallacieux de la presse bourgeoise) issus de structures, de groupes ou de mouvements, de partis ou d’associations…de gauche. Beaucoup de ceux-ci viennent de dévoiler leurs véritables visages et certains masques sont tombés, l’opportunisme petit bourgeois s’est enfin montré sous son plus bel angle et sans fioriture.

Ainsi, le président porte-parole du futur parti NPA, a de suite réagit, sans savoir la réalité des faits, il a tiré une première balle dans la tête de nos inculpés en se démarquant, lui et son parti LCR, des actes effectués contre le réseau caténaire. Il a fait une énorme bourde politique en s’exprimant sur la base des clabaudages distillés par les média informés minute par minute par les services de renseignements.

Comment peut-on faire confiance à un tel personnage qui renie sans savoir, qui parle sans éclaircissement et sans preuve matérielle ?

Nous pouvons donc penser que le futur NPA, nouveau parti anticapitaliste, sera un parti de reniement des valeurs de la classe antagonique au capital, la classe ouvrière.

Donc nous pourrions aussi penser que Jean-Marc Rouillan, en adhérant volontairement à ce NPA, a renié son passé révolutionnaire dans la lutte armée. Dans ce cas Jean-Marc Rouillan aurait fait une énorme bourde politique, mais nous ne le croyons pas.

Si on prend le problème à l’envers, Besancenot qui accueille Rouillan, Besancenot qui critique la violence révolutionnaire, Besancenot qui se démarque des inculpés autonomes… tout est indiqué pour affirmer que la bourgeoisie a fait une erreur en réincarcérant Jean-Marc Rouillan…

Ainsi sous prétexte de remettre le NPA, un parti dont elle a besoin en tant qu’aile gauche démocratique, sur les rails non pas du bolchévisme mais du trotskisme, elle a tenté d’éloigner l’expérience révolutionnaire de Jean-Marc Rouillan qui pouvait être décisives en cas d’affrontement soudain entre les masses et la bourgeoisie, car les urnes ont leur limite.

Le NPA a été piégé par la bourgeoisie, et a en même temps piégé Rouillan, qui ne reniera jamais, Rouillan qui n’est pas un trotskiste mais qui est bolchévique…

Et la grande peur de la bourgeoisie c’est la capacité du bolchévisme dans sa manière pratique et théorique d’organiser les masses pour la révolution et la prise du pouvoir pour le socialisme.

Le mouvement anarcho-autonome en France serait composé de 400 individus. Certes, la branche anarchiste n’a jamais rassemblé dans la classe ouvrière, celle-ci étant plus sensible à l’organisation communiste qu’à la désorganisation gauchiste. Toutefois, ce sont des centaines de milliers de travailleurs, qui chaque jour subissent les assauts du capital, qui pensent qu’il est temps d’agir face à ce massacre social, et que tous les moyens sont bons pour y parvenir, même la violence et le sabotage.

La patience est une vertu révolutionnaire mais peut-on en vouloir à ces masses impatientes qui constatent l’attentisme des partis démocratiques bourgeois, des centrales syndicales, des comités, des unions, des constructeurs, des reconstructeurs, des mouvements, des collectifs…. ? Car les réalités sont bien là, beaucoup de bla-bla, mais aucun résultat et en prime des reculs que nous qualifierons d’historiquement inquiétants.

Que croyez-vous que pensent les travailleurs avec ou sans emplois, dans les usines, sur les chantiers et même dans les bureaux, qui regardent cette gauche caviar allant du PS aux partis d’extrême gauche en passant par le PC et les Verts, et ces centrales syndicales dévoyées de leur tâches primaires, quand ils les voient se déchirer, se diviser, se distinguer en courants divers et variés, sous l’éclairage des média formatés, mais sans jamais renier le machiavélisme du capitalisme.

Ils apparaissent sur les écrans, dans les journaux, et maintenant dans les blogs, mais sans jamais dire dans un seul tract de masse : « on vous propose de prendre le pouvoir pour changer cette société injuste » «,  « on vous propose de socialiser les moyens de productions et d’échanges, c'est-à-dire de supprimer tout le patronat », « on vous propose de supprimer les classes sociales »…  Ah oui, c’est vrai, les masses inconscientes ne sont pas prêtes à entendre ce discours « trop à gauche, trop extrême ! »

Que croyez vous que les travailleurs pensent et disent « enfin des gens qui se battent pour nous ! » ou « tous pourris, ils ne pensent qu’à leur petit confort bourgeois ! » ?

Camarades, voyons la réalité en face, soyons objectif pour une fois !

Donc face à ce sentiment d’impuissance des structures visibles, démocratiques et normalement constituées pour combattre le capitalisme, et qui sont sensées défendre les intérêts du prolétariat, de la classe ouvrière et des travailleurs, les masses ou plutôt une partie des masses s’organiseront autrement pour tenter l’effet déclencheur.

Et le MOLP fait ici son autocritique puisque nous ne parvenons pas nous même, en tant que structure à la fois visible et invisible, mais organisée nationalement et présente dans de nombreux mouvements de lutte, à trouver la solution juste et efficace pour les masses . Nous n’arrivons pas à vaincre nos contradictions internes et nos craintes personnelles et collectives, et pourtant le MOLP a une unité idéologique forte et il est composé de militants bolchéviques, aguerris et prêts au combat.

Donc, nous ne pourrions critiquer ceux qui osent franchir le pas et faire le saut vers la clandestinité, un monde inhumain fait de peur, de reniement de sa famille, de renonciation de sa liberté individuelle et visible… dans l’intérêt des masses exploitées et pour le socialisme.

               Le mouvement anarcho-autonome serait composé de fils-filles de la riche bourgeoisie qui auraient suivis des études supérieures dans les grandes écoles, certes et alors !

Marx n’a-t-il pas survécu grâce au riche bourgeois, co-auteur du Manifeste, Engels ? Robespierre, Lénine, Mao, Castro, Guevara, Ho Chi Minh… n’étaient-ils pas des fils de la haute bourgeoisie, et si cela est vrai, ils ne seraient donc pas des grands révolutionnaires ? Pourtant, ils sont des pères des révolutions, des pères et des héros des peuples et des exploités du monde entier !

Un fils de bourgeois peut être révolutionnaire et un fils de prolétaire peut être fasciste, l’histoire et le quotidien le démontrent. Et que les anarcho-autonomes aient répudié leur classe sociale pour défendre les intérêts du peuple, serait un mauvais choix, cela voudrait dire chacun reste dans son camp et les vaches seront bien gardées. Mais aussi, qu’ils aient, malgré des études supérieures dans des grandes écoles, refusé le formatage institutionnel de celles-ci, pour aller élever des poules ou des chèvres, ou ouvrir une épicerie de campagne…seraient des actes antirévolutionnaires ?

Le MOLP se défend de juger sur des propos distillés à grand renfort de média bien formatés par le capital, qui jamais ne renient leurs intérêts de classe et qui sont prêts à tout pour les défendre.

Ainsi, il ne faut jamais, ni se tromper de camp ni se tromper d’ennemis, un seul camp celui de la classe opprimée, un seul ennemi, le capital, sans toutefois oublier ses laquais et ses valets de pied.  

Aidez les prisonniers politiques
Cliquez ici->