Le
21 novembre 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Dix militants nationalistes corses comparaissent vendredi devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour "violation de domicile" après avoir occupé, fin août, le jardin de la villa de Christian Clavier à Porto-Vecchio, lors d'une action contre "la spéculation immobilière".
Les trois élus indépendantistes de Corsica
Nazione Indipendente (CNI) (NDLR Unità CORSICA LIBERA) à l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, Rosa Prosperi et Véronique Sciaretti - les deux premiers sont avocats - figurent sur la liste des personnes à qui la justice reproche d'avoir, en pénétrant le 30 août dans le jardin de l'acteur, d'avoir procédé à une "violation de domicile par manoeuvres, menaces, voies de fait ou contrainte".
Ils encourent un an de prison et 15.000 euros d'amende.
Plusieurs responsables du mouvement indépendantiste Rinnovu et du Comité anti-répression (CAR) sont également cités à comparaître.
Mardi, les militants nationalistes ont appelé à un rassemblement devant le tribunal, le jour du procès, qu'ils ont qualifié de "dérisoire" et "emblématique de l'attitude de harcèlement répressif du pouvoir".
Ils ont une nouvelle fois accusé le président de l'Assemblée de Corse, Camille de Rocca Serra (UMP), de "pratiquer le mélange des genres entre la politique et l'immobilier en étant à la fois élu, propriétaire et promoteur de Punta d'Oro" le lotissement où est édifiée la villa de l'acteur.
Les services de police ont indiqué que "le nécessaire sera fait pour assurer le bon déroulement de l'audience" et que le dispositif de surveillance autour du lotissement, "toujours en place, allait être renforcé".
Christian Clavier a fait savoir par la voix de son avocat, Me Pierre Haïk, qu'il n'assisterait pas à l'audience, soulignant qu'il n'avait pas été un témoin direct des faits incriminés.
"Compte tenu de l'effervescence médiatique entretenue autour de cette affaire, cette décision me paraît de nature à favoriser la sérénité des débats", a-t-il estimé.
L'occupation du jardin a coûté son poste au patron des forces de sécurité intérieure, Dominique Rossi, brutalement muté par le ministère de l'Intérieur pour n'avoir "pas pris les mesures nécessaires pour protéger ce lotissement afin d'empêcher l'envahissement d'une propriété privée".
Dès l'annonce des poursuites, Me Talamoni avait contesté les charges, estimant que le parquet se ridiculisait. "Il n'y a pas de violation de domicile, ni moralement, ni juridiquement puisqu'il n'y a pas eu de voies de fait, de menaces ou de manoeuvres", avait-il dit.
"Nous n'avons commis aucun acte délictueux, nous avons pris le chemin d'accès public à la mer, nous n'avons ouvert aucune porte, enjambé aucune clôture et personne n'est entré dans la maison", avait renchéri Paul-Felix Benedetti, un des responsables du Rinnovu
(NDLR Unità : CORSICA LIBERA ).
Après un rassemblement devant la mairie de Porto-Vecchio, les nationalistes avaient décidé d'envahir le terrain de l'acteur pour attirer l'attention sur la "spéculation foncière", à laquelle se livrent, selon eux, des élus de la majorité, une spéculation dopée par l'installation de "people" en Corse.
Ils entendaient également dénoncer le Plan d'aménagement et de développement durable pour la Corse (Padduc) qui doit être discuté prochainement à l'Assemblée de Corse et qui est l'objet d'un débat animé dans l'île.
Les nationalistes affirment que leur action "symbolique" "s'est déroulée dans le calme, pacifiquement, sans menace, ni brutalité" et que "les gardiens de la villa (leur) ont même offert à boire".
AFP
(photo conférence de presse)
Clavier/Sarkozy (Gamma Elodie Grégoire)
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"Spéculation" sur
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Clavier Rossi :
La république Bananière
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AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
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AFP; Unità Naziunale
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