Un militant du mouvement nationaliste corse U Rinnovu, Anthony Bozzi, soupçonné d'avoir participé à l'incendie des bureaux de la présidence de l'Assemblée de Corse le 12 janvier, a été relaxé vendredi matin par le tribunal correctionnel d'Ajaccio.

Joint par l'AFP, le procureur, José Thorel a indiqué qu'il allait faire appel de ce jugement. Il avait requis une peine d'un an d'emprisonnement. La défense avait plaidé la relaxe.

Le tribunal a reconnu la validité de la constitution de partie civile de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) qui estimait le préjudice subi à 400.000 euros, mais l'a déboutée.

La comparution d'Antony Bozzi, 33 ans, avait été retardée en raison d'une erreur de date sur sa convocation qui faisait remonter l'incendie au 21 janvier 1908 au lieu du 12 janvier 2008.

Avant lui, trois autres militant du Rinnovu, Michel Terrachon, 44 ans, Maxime Susini, 25 ans, et Félix Benedetti, 37 ans, contre lesquels un an de prison avait aussi été requis, avaient été relaxés par le tribunal correctionnel d'Ajaccio le 21 mai. Les quatre hommes ont toujours nié avoir participé aux faits qui leur étaient reprochés. La parquet a également fait appel du jugement dans ce dossier.

Le 12 janvier, 18 organisations, partis et syndicats nationalistes corses, avaient manifesté à Ajaccio pour dénoncer la "répression" et le "fichage ADN" des militants nationalistes.

A la fin de la manifestation, l'Assemblée de Corse avait été envahie et un incendie, au troisième étage, avait ravagé les bureaux d'Ange Santini, président UMP du conseil exécutif de l'île.

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