Le
6 septembre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Hier,
à Ajaccio, les organisations indépendantistes Corsica Nazione
Indipendente, Rinnovu, Stradda Dritta et ANC-PSI avaient donné
rendez-vous à la presse dans les locaux de l'hôtel de Région, afin
de préciser les motivations et le déroulement de leur action de
samedi dernier au domaine de « Punta d'Oru », et plus
particulièrement l'occupation de la pelouse de l'acteur Christian
Clavier. Un épisode qui a pris les proportions d'une affaire d'Etat
ces derniers jours, fournissant aux nationalistes une caisse de
résonance inespérée pour rappeler leurs positions sur le Plan
d'aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC).
Les
indépendantistes ont tout d'abord tenu à rappeler que cette action
avait été décidée pour dénoncer « la dépossession du foncier qui
s'effectue au détriment du peuple corse ». Le domaine de « Punta d'Oru
» ayant valeur d'exemple édifiant car son « propriétaire et
promoteur (...) n'est autre que Camille de Rocca Serra, président de
l'assemblée de Corse, l'un des concepteurs à ce titre du PADDUC,
plan d'aménagement ayant pour objectif de mettre la Corse à l'encan
».
« Mensonge
grossier »
Concernant
« l'affaire Clavier », les organisateurs de la fameuse occupation
estiment désormais comme établi qu'il n'y a eu « aucun incident,
aucune menace, aucune voie de fait, donc, moralement et
juridiquement, aucune violation de domicile ». En revanche, Camille
de Rocca Serra n'est pas épargné. Les interviews qu'il a données sur
cette affaire étant jugées « surréalistes » et « relevant du
mensonge le plus grossier ». Des déclarations que les
indépendantistes trouvent
suffisamment graves pour valoir au président de l'assemblée de Corse
de « comparaître dans les semaines à venir devant un tribunal
correctionnel pour diffamation »... Quant au cas de
l'ex-coordonnateur des services de sécurité intérieure en Corse,
Dominique Rossi, il est qualifié d'« anecdotique ».
Car, le
plus important pour les militants de CNI, du Rinnovu, de Strada
Dritta et de l'ANC-PSI reste ce que l'application du PADDUC
réserverait, selon eux, à l'île.
A savoir, «
le choix d'une économie résidentielle, la privatisation du littoral
pour quelques peoples et autres nantis alors que la Corse (et Porti
Vechju en particulier) manque de logements pour les plus modestes et
mêmes les catégories moyennes, une grosse spéculation avec un
rapport financier énorme et la collusion, voire la confusion, entre
les politiques et les opérateurs immobiliers ». Le tout sur fond de
« colonisation de peuplement » et de « sacrifice des terres à
potentialités agricoles ».
Parallèlement à la demande de retrait du PADDUC et à son «
remplacement par un document refondé », les indépendantistes
comptent bien garder la main en organisant plusieurs réunions
publiques sur le sujet.
La première
devant se dérouler au village d'Olivese, dans le Taravo, le 13
septembre prochain. D'actions comparables à celle conduite à « Punta
d'Oru » le week-end dernier, il n'est pas question... pour
l'instant.
Dossier
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