Le
30 septembre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
La configuration syndicale sur le campus de
l’Università di Corsica telle que nous la connaissons aujourd’hui
est la conséquence de notre histoire récente, intimement liée à
celle du mouvement national dont les trois organisations (GI, GP,
CSC) se revendiquent.
Le
mouvement unitaire originel qui a connu un premier éclatement au
début des années 1990, a vu une décennie plus tard, la naissance de
notre organisation qui visait alors à doter les jeunes militants
s’inscrivant résolument dans la Lutte de Libération Nationale d’une
structure agissant dans le respect de ces fondamentaux.
Ses
acquis, ses succès, ses apports au monde syndical cortenais sont
indéniables. Force de proposition ; n’hésitant pas à affirmer avec
force ses idéaux tant à l’égard du monde universitaire que des
instance politiques, Ghjuventù Indipendentista, avec la mise
en place des Scontri Internaziunali di a Ghjuventù in lotta, a
également permis au syndicalisme étudiant corse d’avoir un
retentissement international.
Notre organe de presse « Cuscenza » entend quant à lui permettre aux
jeunes corses d’exprimer et de diffuser leurs attentes.
-
La
nécessité d’un nouvel outil au service de l’Università di Corsica et
de ses étudiants
Ayant toujours recherché les convergences au sein du milieu
étudiant, considérant que ce qui nous rapproche est autrement plus
important que ce qui nous sépare, nous estimons qu’une recomposition
en profondeur du paysage syndical de l’Università di Corsica est un
processus incontournable.
Ayant toujours milité pour une union sur des bases claires, nous
accueillons favorablement les prises de positions par voie de presse
du syndicat Ghjuventù Paolina et d’un responsable de la Cunsulta di
i Studienti Corsi en ce sens.
Nous
nous engageons solennellement à entamer des discussions avec eux
dans l’optique d’une réunification du syndicalisme étudiant, avec à
terme disparition des structures existantes et mise en place d’une
organisation susceptible de répondre au mieux aux attentes des
étudiants et aux défis inhérents à notre société.
Cette union est seule susceptible d’engendrer un regain du
militantisme sur le campus (syndical, associatif, culturel) et
garante de relations apaisées.
Nous
affirmons notre attachement au principe d’indépendance, vis-à-vis de
l’ensemble de l’institution universitaire (Présidence, Décanats,
CROUS) ainsi que des mouvements politiques. Etant entendu que
l’indépendance politique ne signifie nullement l’apolitisme ou
l’indifférence à cet égard. Le syndicalisme que nous
entendons développer est un syndicalisme de combat et de
propositions s’inscrivant sans ambiguïtés dans le cadre de la
lutte du peuple corse pour la reconquête de ses droits nationaux et
de sa souveraineté.
-
Loi LRU
et autonomie de l’Université :
Concernant l’Unversità di Corsica, il convient de nous attarder un
instant sur l’accès à l’ « autonomie » officialisé le 24 juillet
dernier. Comme nous l’avions énoncé l’an passé, nous réaffirmons que
si cette réforme peut être bénéfique par certains aspects, il
convient de garder à l’esprit que cette « autonomie » à la française
qui confère le même statut à chaque université revient à nier toute
spécificité et constitue en quelque sorte un retour au droit commun
pour l’Università di Corsica ; sachant que la marge de manœuvre des
établissements est relativement limitée par quantité de seuils et de
taux qui encadrent leurs politiques. La
revendication d’un véritable statut spécifique répondant au besoin
de notre université n’est donc pas à classer au rang des
revendications passées.
-
Enjeux
universitaires et choix de société
De
manière plus générale, nous continuerons dans le droit fil des
années passées à proposer et à agir dans le sens de l’avènement
d’une université populaire et garante de notre identité.
Nous
entendons ainsi participer au développement d’une offre culturelle
digne d’une ville universitaire.
Le
combat face à une précarité grandissante qui se développe sur
le campus comme dans le reste de la société corse comptera parmi nos
priorités et nécessitera une prise en considération globale :
logement, augmentation du prix de l’essence, de l’alimentaire…
Concernant la situation sociale sur le campus, notre action entend
dépasser le cadre de la défense des étudiants boursiers pris en
charge par le CROUS pour soulever également les difficultés
rencontrées par des étudiants dont les parents bénéficient de
revenus pas assez faibles pour que leurs enfants bénéficient d’une
bourse mais trop peu élevés pour affronter un cursus dans
l’enseignement supérieur de manière optimale.
Un allègement significatif des taxes d’habitation
irait dans ce sens. Nous nous engageons à prendre contact avec la
municipalité à ce sujet.
Nous
terminerons en évoquant le projet de PADDUC présenté comme la
panacée par l’exécutif territorial. Dans un communiqué à la presse
Ange Santini, Président de l’exécutif de la CTC déclarait que les
jeunes corses recevaient favorablement ce projet, ce qui nous amène
à rappeler un certain nombre d’éléments :
Tout
d’abord, il apparaît qu’un grand nombre de jeunes font preuve d’une
méconnaissance du contenu de ce projet, voire même de son existence.
Cela reflète parfaitement la tentative de confiscation du débat
public par l’exécutif de la CTC qui entend traiter de cette
problématique majeur dans un délai très réduit et uniquement devant
l’assemblée (cf. déclarations de MM. Santini et de Rocca Serra).
Quant à son contenu ensuite, on ne relève aucun projet structurant
d’envergure si ce n’est un pseudo-développement basé sur une
économie de résidences secondaires. Concernant l’université on
ne trouve que concepts creux et lieux communs. Ce projet est une
coquille vide sans aucune réflexion quant à son rôle dans la
construction de la Corse de demain ou son insertion dans l’économie
notamment dans le domaine de l’innovation et de la recherche. Ce
plan ne comprend pas plus une politique de transports visant à
faciliter l’accès à Corti des étudiants depuis chaque région de
Corse…
Ce
projet de PADDUC ne contribue qu’à renforcer la précarité chez les
jeunes corses. Ce document est un plan de
dépossession de la terre de corse au profit d’intérêts extérieurs
auquel la jeunesse corse doit manifester son opposition.
Lotta
ghjuventù, l’avvene sì tù !
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Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Ghjuventù
Indipendentista, Unità Naziunale
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