Cette opposition trouve son explication dans la politique alors menée, et dans le P.L.U. qui consacrent une dépossession collective du foncier communal au détriment des porto-vecchiais, et qui accentuent les disparités sociales déjà grandissantes.

C’est dans ce contexte qu’il faut situer l’ineptie du projet gargantuesque du port de plaisance en totale déphasage avec les réalités, les besoins et les aspirations quotidiennes de la communauté porto-vecchiaise et aujourd’hui massivement désapprouvé.

 La municipalité sortante a privilégié la vision d’une vitrine élitiste de Portivecchju, négligeant délibérément la situation réelle de la commune et de ses habitants en matière économique et sociale.

 Au 1^er tour la liste de la municipalité sortante n’obtient que 46.33% des suffrages exprimés (2521 voix) contre 37.13 % (2020 voix) à  « Portivecchju altrimenti », 10.31% (561 voix) à « Campà » et 6.23 % (339 voix) à « u Riacquistu ».

Au 2eme tour cette tendance s’affirme de nouveau avec 48.44 % (2966 voix) pour Georges Mela contre 44.64% (2728 voix) pour « Portivecchju altrimenti » et 6.82% (417 voix) pour « Campà ».

 Le résultat est sans appel : La municipalité sortante est minoritaire.

 Les moyens n’ont pourtant pas manqué pour tenter d’orienter et détourner le vote :

 Une nouvelle fois la démonstration est faite que derrière l’apparence de l’exercice démocratique se dissimulent les spectres de la fraude, de la manipulation, et de la « pulitichedda »

 Pour autant, malgré toutes ces conditions réunies, le bastion aurait pu être abattu. Cette opportunité historique n’a pas été suffisamment mesuré par celles et ceux qui avaient la possibilité, au second tour, de réunir toutes les conditions nécessaires pour réussir une telle projection.

 La gauche française tout d’abord qui, empêtrée dans une frilosité partisane d’un autre âge, a préféré la logique de l’unique strapontin à la chute de la forteresse claniste. « Portivecchju altrimenti » ensuite qui, dans la logique de distanciation politique avec notre parti n’a pas jugé utile de mettre en place une véritable dynamique d’union.

 Pour notre part, conformément à l’appel lancé dés le 1^er tour par la démarche de « u Riacquistu », nous restions fortement attachés au principe d’une synergie de toutes les forces d’opposition incluant le respect des programmes proposés et l’élaboration d’une liste au prorata des scores respectifs du 1^er tour.

 Le clan est donc de nouveau en place, et les risques sont entiers de voir accentuer cette politique de dépossession collective à travers un P.L.U. néfaste qui préfigure de ce que sera le P.A.D.D.U.C. à l’échelle de la Corse…

Le clan sort paradoxalement vainqueur mais les tergiversations actuelles de Camille de Rocca Serra en disent long sur son affaiblissement…

 Cette expérience doit en nourrir d’autres, afin d’en garantir leur succès politique.

 Pour notre part, nous continuerons au sein de la démarche de « u Riacquistu » à renforcer et enrichir la démarche patriotique qui est initialement la sienne rappelant qu’il n’y a qu’une seule et profonde alternative basée sur la prise en compte des données essentielles du problème corse et dont l’une est la reconnaissance en droit du Peuple Corse et  la maîtrise de son destin.

 CORSICA NAZIONI INDIPENDENTI

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