Auparavant, des
centaines de membres du PSB et de la PAP étaient arrivés au
monastère et avaient dispersé la population, des fidèles et des
visiteurs surtout, et fait fermer les boutiques alentours.
Au cours du raid, des
moines avec des téléphones mobiles, des caméras, des ordinateurs ou
MP3 ont été arrêtés, suspectés d’avoir communiqué avec les Tibétains
en exil. La PAP et le PSB ont fouillé chaque pièce du monastère,
vidant chaque boite et chaque armoire à coups de crosse. Certains
objets de valeur auraient été emmenés des habitations des moines.
Les moines ont du
piétiner les portraits du Dalaï Lama trouvés dans leurs chambres.
Les forces de sécurité ont pris des photos de moines obligés de
porter le drapeau tibétain et le portrait du Dalaï Lama comme
preuves de leurs crimes. Des sources confirment que des armes
symboliques accrochées à des statues de divinités protectrices ont
été confisquées, considérées comme armes utilisées par les
manifestants.
Quelques jours avant
cette descente, une trentaine de Tibétains ont été arrêtés puis
exhibés dans les rues de Ngaba dans un camion militaire, afin
d’intimider la population et qu’elle ne manifeste plus. Deux moines
reconnus comme le Vénérable Lobsang Tenzin et le Vénérable Lobsang
Chodhar, tous deux du monastère de Kirti, faisaient partie de ce
groupe.
Différentes sources
rapportent des raids semblables dans les monastères du Sichuan :
29
mars : Monastère de Ngaboe Adue, monastère de Taktsang Lhamo Kirti
(au moins 19 moines arrêtés), monastère de Gomang (au moins 20
moines arrêtés)
30
mars : monastère de Ngamey Dongri ( au moins 20 moines)
D’autres sources
affirment que plusieurs personnes âgées ont été battues à coup de
crosse par des membres de la PAP et du PSB.
Au moins 23 Tibétains, y compris une écolière de 16 ans, Lhundrup
Tso, ont été tués et des centaines blessés, parfois grièvement.