Le
5 avril 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Liste des « professionnels
de la défense des espaces naturels accessibles à tous »
signataires : A
Manca Naziunale ; Partitu di A Nazione Corsa ; Via prugressista;
Accolta Naziunale Corsa ; Fronte populare ; GARDE ; U Levante ; U
Taravu ; APLAPDL ; Surfrider Foundation Europe/Corsica ; Figari
Piaghj’è Monti ; ABCDE ; U Polpu ; AGIRE ; L’Erbaghju ; CRAPNEC et
de l'Association Ethique et Développement du Nebbiu.
L’Agriate serait
réservée tout l’été à des usagers payants (donc aisés), pour leur
agrément, et au seul bénéfice de professionnels du tourisme.
Un comble !
Le
Conservatoire du littoral (CDL) a rédigé, en janvier 2008, un projet
de gestion pour L’Agriate. Dans la présentation des protections,
dont bénéficie ce site, il manque l’indication du respect de données
juridiques essentielles, le Schéma d’aménagement de la Corse de
1992, seul légal aujourd’hui, les lois d’urbanisme dont la loi
« Littoral », le plan de protection contre les risques d’incendies.
De
nombreuses restaurations/constructions sont annoncées, alors que le
projet indique qu’ « aucune action concrète ne figure dans le
document »
L’accueil des publics
scolaires est prévu en trois lieux correspondant aux trois
communes : la maison de Gradu dans l’Ostriconi (Palasca), un
lieu d’accueil pédagogique au Monte Revincu (Santu Petru di Tenda)
et un équipement d’accueil de classes découvertes à Ifana (San
Gavinu di Tenda).
Sachant que de nombreuses
structures d’accueil des scolaires existent déjà en Corse (Galéria,
Vizzavona Tatto, Quenza, etc), que la Corse ne compte que 280 000
habitants, que L’Agriate est un lieu difficile d’accès, que des
subventions sont nécessaires pour que les scolaires puissent
fréquenter ces structures, on peut se demander si c’est le bon sens
qui a conduit à envisager quatre nouveaux lieux d’accueil (le 4ème
étant le sémaphore de La Mortella).
Des hébergements touristiques
nouveaux, dans des structures spéciales, sont prévus au sémaphore de
La Mortella et à Ifana. Un hébergement en refuges est maintenu pour
randonneurs pédestres et équestres à Ghignu, Saleccia et l’Ostriconi.
Trois « maisons de sites » sont annoncées, une à Baccialu sur la R.D.
81, une à Calcajo sur le délaissé de la route de l’Ostriconi, une
dans l’ancienne bergerie de Saleccia. Un espace de théâtre de plein
air sur l’Ostriconi est également envisagé, on ne sait ni pour qui,
ni pour quoi.
Le document indique que L’Agriate serait réservée
tout l’été à des usagers payants (donc aisés), pour leur agrément,
et au seul bénéfice de professionnels du tourisme.
Un comble !
En effet, il est prévu que les
pistes (Malfacu, Ostriconi, Marina d’Alga, Ghignu …), hormis celle
menant à Saleccia, ne seraient ouvertes à tous qu’hors saison (mais
praticables uniquement par des véhicules tout terrain). Pendant la
saison estivale, elles ne seraient ouvertes qu’aux
« professionnels » (note : il faut comprendre « professionnels du
tourisme »). La liaison Luogu Pianu serait accessible uniquement
aux chasseurs. Ces « professionnels » pourraient également utiliser,
en plus des pistes, les bâtiments et les structures.
On peut donc s’interroger : la
construction et/ou la restauration des maisons de sites, maisons
pour scolaires, sémaphore et autres, n’auraient-elles pas un but
uniquement touristique ?
En résumé, selon ce document : L'Agriate, territoire
du Conservatoire du littoral, patrimoine public,
deviendrait
donc une terre avant tout réservée aux nantis et, surtout, aux
professionnels du tourisme ainsi qu’aux chasseurs, souvent
polyvalents.
Le Collectif
continue à demander pour L'Agriate une politique fondée sur le
respect des lois en vigueur et des contraintes environnementales,
sur le maintien du patrimoine public,
l’accès pour tous à ces espaces naturels,
et le refus d'ouvrir la voie à l'implantation d’intérêts privés.
De
surcroît, même si cela n’est pas écrit, on peut supposer que tous
les frais, toutes les structures (constructions/restaurations de
l’habitat et pistes) seront à la charge des contribuables de la
Haute-Corse … pour des bénéfices privés
Il
est bon de se souvenir, par exemple, que le ponton du Lotu, réservé
aux seules navettes privées payantes, a été financé sur fonds
publics. Ou encore que, même si la valorisation du site du Monte
Revincu (champ de tir loué à l’Armée) « exige d’importants et
coûteux travaux de dépollution pyrotechnique », l’origine du
financement de cette dépollution n’est pas précisée. Celle-ci ne
devrait-elle pas être exclusivement à la charge de l’Armée, au nom
du principe « pollueur-payeur » ?
Enfin, quatre « maisons de gardes » sont prévues : à
L’Ostriconi, à Ghignu, à Saleccia et une enfin à Casta
(administration générale). Un corps de
gardes assermentés, logés sur place, et
à l’année est effectivement une nécessité.
Mais il faudra définir clairement leurs « missions de gardes » et
leur donner les moyens de les accomplir.
Collectif pour la loi littoral
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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