Le
14 avril 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - In mimoria)
Le juge d’application des peines
du tribunal de Paris, Bernard Lugan, rendra la sentence publique le
14 mai
La comparution a duré une
demi-heure. Filipe Bidart et son avocat, Filipe Aramendi, se
trouvaient à Béziers, les juges à Paris. La séance qui s’est
déroulée, hier, par vidéoconférence a donné lieu à la présentation
des réquisitions du procureur. Celui-ci a demandé qu’on renforce les
restrictions de liberté de l’ancien prisonnier baigorriar.
Il demande à ce que F. Bidart
ne rencontre pas de séparatiste, qu’il ne s’approche pas des prisons
et qu’il n’apparaisse ni dans des publications ni dans les médias.
Ces réductions de liberté s’ajoutent aux conditions prononcées lors
de sa libération, en février 2007. On lui avait alors interdit de se
rendre dans certains départements, et il devait travailler à Béziers
et verser une partie de son salaire aux victimes.
La décision relève d’une
demande du procureur de Paris à la suite de la manifestation
organisée le 22 décembre 2007, par l’association Askatasuna, devant
la prison d’Agen, en soutien du militant de Banca Mizel Barnetche et
de la militante de Saint-Pée-sur-Nivelle, Saroia Galarraga,
incarcérés sur place. L’ancien prisonnier baigorriar s’y était
rendu. Suite à quoi, il avait été convoqué au Tribunal d’application
des peines de Paris. Filipe Aramendi avait alors dénoncé que son
client était passé d’être un DPS, un Détenu Particulièrement
Surveillé, à être un LPS, un Libéré Particulièrement Surveillé.
Aujourd’hui, l’avocat dénonce
"le non-respect de ses libertés d’expression, de circulation et de
réunion pacifique." Selon lui, "la manifestation d’Agen n’est qu’une
excuse pour limiter les libertés de Bidart ; il aurait pu y en avoir
une autre".
Intertitre-Signature Filipe
Bidart, qui a obtenu sa liberté conditionnelle en février 2007,
habite depuis sa sortie de prison à Béziers, où il a monté son
projet professionnel : un emploi d’animateur social en CDI au centre
d’accueil pour demandeurs d’asile que la Cimade possède dans cette
ville de l’Hérault.
Plusieurs départements lui
sont interdits, dont les Pyrénées-Atlantiques, et pour quitter
Béziers, il faut qu’il demande la permission au juge d’application
des peines. Ces mesures devaient être révisées sept ans après leur
mise en vigueur.
L’éventuel durcissement des
conditions devrait être confirmé le 14 mai, et dans le cas où une
décision dans ce sens tomberait, les avocats de Bidart pourraient
faire appel
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