Le
20 avril 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte Internationale) )
Le
C.A.R apporte son indéfectible solidarité aux 27 militants basques
membres de l'association de défense des prisonniers politiques d'Euskadi,
qui ce lundi comparaîtront en procès à Madrid.
Ces
militants appartiennent au mouvement Pro-Amnistia/Askatasuna qui
depuis plus de trente ans regroupe l'ensemble des comités de soutien
aux prisonniers politiques basques (association des familles,
collectif d'avocat, association de la jeunesse, syndicalistes, etc).
Depuis
plusieurs années l'Etat espagnol, comme le fait l'Etat français en
Corse, tente par tous les moyens d'anéantir l'expression de la
légitime solidarité du peuple envers ses prisonniers politiques et
leurs familles.
Aujourd'hui le juge Garzon, bras armé d'une justice
antidémocratique, en arrêtant des responsables, des avocats du
collectif de défense et des portes paroles de Pro-Amnistia/Askatasuna
franchit une étape supplémentaire dans la répression du mouvement
public patriotique basque.
A
l'heure actuelle, la justice espagnole bafoue le secret
professionnel en perquisitionnant et photocopiant illégalement les
dossiers saisis dans les cabinets d'avocats du collectif:
Par le
procès qui s'ouvre ce lundi 21 avril l'Etat espagnol, avec la
complicité de l'Etat français, finalise une offensive judiciaire et
policière de grande envergure.
Pour
tenter d'éradiquer, au sein du peuple basque, toute solidarité
envers les prisonniers politiques, pour mieux les isoler, la
perversité de la justice d'exception fabrique des chefs
d'inculpations aussi fallacieux qu'inédits, comme :
Envoyer
un mandat à un prisonnier, participer à une manifestation, à une
conférence de presse, rédiger un simple communiqué en soutien aux
prisonniers politiques, exercer sa profession d'avocat ou de
journaliste est désormais assimilé à une appartenance à E.T.A.
Tout
ceci, aux yeux de la soi-disant justice espagnole, est passible de
10 ans de prison.
Parmi
les accusations, citons aussi les suivantes : avoir été militant
d’organisations sociales, de jeunes ou d’étudiants ; avoir eu une
relation sentimentale avec des prisonniers ou réfugiés politiques
basques ; avoir participé à des hommages aux prisonniers, etc.
Or,
ces activités, menées publiquement par les différentes associations,
ne peuvent en aucun cas être considérées comme délictuelles.
Ce
nouveau procès n’est qu’un rideau de fumée visant à discréditer une
organisation sociale, à criminaliser son travail de dénonciation des
violations des droits humains des prisonniers, réfugiés et déportés
basques et à éviter les marques de solidarité envers ce collectif.
Le
C.A.R. dénonce et s'insurge avec force contre de tels procédés qui
ne sont pas sans rappeler les persécutions politiques que vécut le
peuple basque à l'époque du franquisme.
En
effet aujourd'hui le gouvernement espagnol, par ces exemples de
violation de la liberté d’expression et des droits d’association et
de manifestation, démontre encore une fois qu'il refuse de s'engager
vers la nécessaire démarche de règlement politique de la question
basque.
Dans
le droit fil historique de ses relations fraternelles avec le peuple
basque et ses associations de défense des prisonniers politiques et
de leurs familles, le C.A.R., qui partage de nombreuses
revendications sur les conditions de détentions, notamment la
dénonciation de l'exil carcéral dont sont victimes les patriotes
corses et basques, assure toutes les personnes touchées par cette
oppression judiciaire de son soutien moral
et politique.
Evviva a lotta di i pighjuneri pulitichi pà a dignità è a libertà,
Evviva u populu bascu è u populu corsu,
Gora Euskal Herria
Libertà pà tutti i patriotti.
Cumitatu contr'à a Ripressione
Dossier SULIDARITÀ EUSKADI sur Unità Naziunale
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Unità Naziunale, Archives du site.
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