Le
17 aout 2009:
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Il ne s’agit pas pour "Libérez-les! " de faire
l’apologie d’une organisation classée par l’Europe et les Etats-Unis
dans la liste noire des « organisations terroristes », nous n'avons
ni à juger ni à nous ingérer Toutefois il est de notre devoir de se
remettre en mémoire des faits historiques et de considérer que les
740 militants-es basques aujourd’hui incarcérés-es sont des
prisonniers-es politiques à part entière et des prisonniers de
guerre dans un conflit indépendantiste contre un Etat colonisateur
soutenu par des Etats impérialistes.
Le Pays basque est une Nation colonisée par un Etat,
tiers, le Pays Basque doit être libéré, et seul les Basques
eux-mêmes peuvent décider des moyens pour y parvenir.
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ETA 50 ans : juillet 1959 - juillet 2009
Aujourd’hui 31 juillet 2009, toute l’actualité est
tournée vers un événement exceptionnel, un événement historique,
toutes les polices française et espagnole sont en alerte maximum,
les services de renseignements sont tétanisés… l’ETA a 5O années
d’existence.
50 ans qui ont été traversés par des milliers
d’arrestations, de tortures, d’assassinats, d’exil et de morts…
Aujourd’hui, les politiques, les médias, aux ordres,
ceux dits spécialistes de la question qui n’y connaissent rien mais
refont l’histoire, les démocrates bourgeois, les communistes de
pacotille nationalistes et jacobins, les sociaux-démocrates
colonialistes et les nationaux-fascistes… ne parlent que des
victimes espagnoles du « terrorisme basque radical », mais qui
parlent des victimes basques, + de 250 militants d’ETA morts, de cet
affrontement qu’on dit d’un demi-siècle mais qui est beaucoup plus
lointain dans l’histoire ?
50 ans de résistance face à la dictature franquiste,
face aux héritiers directs, le Roi et le néo franquiste comme Aznar
mais aussi face aux sociaux démocrates…et toujours la sinistre
Guardia Civile qui après avoir été républicaine, est restée fidèle
jusqu’à nos jours aux idéaux du Caudillo, une Espagne une et
indivisible.
50 ans de combat contre le colonialisme et le
totalitarisme espagnol, mais qui rappelle la torture, les massacres
et les assassinats politiques des militants basques ?
Aujourd’hui, ETA est montrée du doigt, comme
l’étaient les FTP-MOI dans les années 40, comme l’était le FLN dans
les années 60, comme l’était le FPLP dans les années 70… comme l’a
été l’IRA pendant un siècle.
Aujourd’hui
qui, de nos protagonistes, spécialistes, érudits, avertis… se pose
les questions suivantes :
- « cela fait
50 ans qu’ETA a proclamé son existence puis pris les armes, pourquoi
existe-elle encore aujourd’hui malgré la répression féroce et
implacable des forces policières françaises et basques asservies à
l’Etat espagnol ? »
- « cela fait 50 ans, mais que veut
l’ETA pour être aussi tenace dans sa lutte ? »
- « cela fait 50 ans, alors pourquoi
malgré les châtiments, les exécutions, les peines de prison multi
centenaires, les milliers d’arrestations… ETA continue à exister ? »
- « cela fait 50 ans, mais quel est
le programme politique d’ETA, que veut ETA ? »
- « cela fait 50 ans pour les
basques, 1OO ans pour les irlandais, 6O ans pour les palestiniens…
et pourtant pour les croates, les bosniaques, les monténégrins,
quelques années ont suffi pour obtenir l’ « indépendance » et être
protégés par les armées de l’OTAN, pourquoi ? »
ETA, Euskadi Ta Askatasuna, Terre et Liberté, la
réponse tient dans ces deux mots : être libres sur sa terre, libres
de décider de son destin politique et non pas être à la botte des
colonisateurs espagnol et français.
Mais ETA est aussi une organisation qui lutte pour le
socialisme, l’internationalisme et le droit des Peuples à décider
eux-mêmes. ETA n’est pas un mouvement national bourgeois mais un
mouvement de libération national populaire, c\'est-à-dire dans
l’intérêt des populations vivant au nord et au sud du Pays Basque
rassemblé dans une seule nation EUSKAL HERRIA EUSKADI, avec son
hymne, son drapeau, ses traditions séculaires et sa souveraineté
vis-à-vis des l’Etats espagnol et aussi français.
Plus de 740 prisonniers croupissent dans les geôles
espagnoles et françaises à des centaines voire plus d’un millier de
kms de leurs familles et amis, des centaines de militants vivent
dans la clandestinité et des centaines sont en exil depuis des
dizaines d’années… voilà la réalité de cette résistance.
Des jeunes basques qui s’engagent dans la lutte armée
tout en sachant que leurs mois de liberté sont comptés, n’est-ce pas
un élément à étudier, à comprendre ?
Des processus de paix, des négociations qui
n’aboutissent jamais par le simple fait qu’une des parties demande
que soit reconnu le droit à la souveraineté à l’indépendance du Pays
Basque, n’est-ce pas assez pour comprendre ? L’Espagne, celle des
conquistadors assassins, a lâché ses colonies par les guerres
d’indépendance des Peuples colonisés, donc elle ne lâchera le Pays
Basque que par la victoire de la lutte pour la libération nationale
du peuple basque colonisé.
Alors, qui est le grand méchant loup ? L’État, la
nation, les gouvernements qui ont collaboré avec Hitler et qui fait
bombarder GERNIKA, ceux qui ont créé des milices paramilitaires
sanguinaires (le GAL étant une des plus connues), ou un peuple fier
qui lutte pour sa liberté après avoir valeureusement combattu la
tyrannie et décapité la dictature franquiste en exécutant l’amiral
Carrero Blanco, action alors saluée partout dans le monde ?
Oui il y a des morts, des familles endeuillées, des
pleurs… mais combien sont morts pour avoir défendu leur patrie, leur
terre, leur liberté, plus de 250 combattants basques, oui les
militaires, policiers et autre miliciens venus d’Espagne pour mater
la rébellion basques sont pris sur le feu de l’organisation armée
ETA en temps que force d’occupation, ils paient ainsi le prix fixé
par les responsables qui siègent à Madrid, ceux qui refusent de
reconnaître le caractère politique de ce conflit, pour ne voir que
la répression comme solution, et pourtant ce choix est en échec
depuis 50 ans.
Chacun doit comprendre que les processus de paix
passent par un respect des règles, des règles qui à chaque fois ont
été bafouées et détournées par les gouvernements espagnols pour être
mises sur le dos des combattants basques. Le Peuple basque veut la
Paix, mais aussi la Liberté !
La PAIX OUI, MAIS ELLE NE PEUT ÊTRE A N’IMPORTE QUEL PRIX ?
ETRE COLONISE EST
LA PIRE DES TORTURES
POUR UN PEUPLE !
Dossier
" Sulidarità Euskadi
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