Le
6 avril 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
(Frédéric Bertocchini -
Alta Frequenza) - Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur,
l’a martelé hier à Bastia (dimanche) : « il n'y a pas eu et il n'y
pas de violences policières (…), les tirs tendus ne sont pas
autorisés dans la police ». Cette dernière a également expliqué qu'
« il est extrêmement difficile d'avoir des tirs tendus ».
Pourtant, de nombreuses
personnes ont témoigné du contraire, de simples passants, des
manifestants, mais aussi des journalistes. Des vidéos amateurs,
circulant sur plusieurs sites internet le démontrent également.
Dans son édition
d’aujourd’hui, le journal Le Monde consacre même une enquête à ce
sujet. Le journal affirme notamment que la documentation
technique de la société Alsetex, qui fabrique les fusils à grenades
lacrymogènes, permet le tir tendu. D’autre part, et toujours selon
Le Monde, « plusieurs témoins dont des cameramen de télévision
certifient avoir constaté que des CRS avaient bel et bien pratiqué
des tirs tendus à courte voire très courte distance en direction des
manifestants ».
Une enquête a été toutefois
été ouverte pour déterminer si le jeune Xavier Orsini, 14 ans, a
bien été victime d’un tir tendu lundi dernier à Bastia. Mais le
ministre de l’Intérieur a de toute façon dit que les forces de
police n’ont pas commis d’irrégularités. C’est maintenant aux
enquêteurs et à la justice de trancher, pour savoir si le ministre
de l’Intérieur se trompe ou non. Une sensation de déjà vu...
Incidents
de Bastia : le bilan officiel fait état de 70 blessés
(Frédéric Bertocchini -
Alta Frequenza) - Le bilan officiel est tombé : 70 CRS ont été
commotionnés ou blessés samedi à Bastia. Aujourd’hui (lundi), huit
sont toujours hospitalisés et trois se trouvent dans un état grave.
Trois syndicats de police ont parlé de « lourd tribut » payé par les
forces de police ce week-end à Bastia, mais aussi à Strasbourg, dans
le cadre de diverses manifestations. Les syndicats dénoncent un «
déchaînement de violences perpétrées à l'encontre des forces de
l'ordre qui se banalise ». Soulignant « la difficulté d'exercer le
métier de policier dans un climat de plus en plus tendu », l’UNSA
Police par exemple réclame « l'abandon des suppressions d'effectifs
prévues jusqu'en 2012 ». Le Syndicat général de la police parle
quant à lui d’un « niveau de violence rarement atteint ». « Ce bilan
catastrophique n'est pas seulement la résultante des risques du
métier, il est aussi la conséquence objective d'une situation de
crise où les rapports sociaux et humains se tendent à l'extrême ».
Dossier
:
Manifestation
de Bastia 4 avril
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Alta Frequenza, Unità Naziunale
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