Le
7 octobre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Le
procès en appel d'Yvan Colonna, accusé de l'assassinat en Corse du
préfet Claude Erignac en 1998, s'est ouvert lundi pour cinq semaines
à Paris, nouvelle occasion pour ses avocats de mener l'assaut contre
un dossier bâti selon eux "à charge", sans preuves matérielles.
Face à la veuve et aux deux
enfants du préfet de Corse, Yvan Colonna, cheveux ras, veste de
survêtement sur tee-shirt noir, a fait son entrée à la cour
d'assises peu après 10h30, saluant d'un geste de la main son père,
son frère et sa soeur massés sur le banc le plus proche du box
blindé.
Les premiers mots de l'accusé,
prononcés à un débit très rapide, ont forcé le président Didier
Wacogne à lui demander de répéter son état civil : "Né le 17 avril
1960 à Ajaccio, éleveur caprin".
Près de la famille Colonna se
tenaient l'ancien évêque d'Evreux, Mgr Jacques Gaillot, et l'ancien
international de rugby Daniel Herrero, dont Yvan fut l'étudiant à
Nice à la fin des années 70 lorsqu'il formait les futurs éducateurs
sportifs.
Le procès, dont la première
journée était consacrée à l'appel des témoins - une centaine
attendus - et à la lecture de l'acte d'accusation, a démarré avec
une heure de retard, l'accusé lui-même n'étant arrivé sous haute
surveillance au palais de justice qu'à 09h45.
Yvan
Colonna, condamné en première instance le 13 décembre 2007 à la
prison à vie et qui s'est toujours dit innocent, est de nouveau jugé
par une cour spécialement composée pour les affaires de terrorisme,
neuf magistrats siégeant à la place de l'habituel jury populaire
d'assises.
Avant l'ouverture, ses avocats et
sa famille ont répété que la culpabilité du berger n'avait pas été
démontrée lors du premier procès.
"La culpabilité ça ne décrète pas,
ça se démontre (...) Il est déterminé à faire valoir son innocence",
a déclaré devant les caméras sa soeur, Christine Colonna.
"Ce n'est pas un second procès.
C'est un nouveau procès, Yvan Colonna a été déclaré coupable dès
1999 par les plus hautes autorités de l'Etat. Reste maintenant à
reprendre le dossier", a affirmé Me Patrick Maisonneuve.
La défense a jugé "indispensable"
qu'une reconstitution de l'assassinat du préfet, le 6 février 1998 à
Ajaccio, soit ordonnée par la cour.
"Ca montrera l'absence de
possibilité de la présence d'Yvan sur les lieux du crime", a ajouté
la soeur de l'accusé.
Yvan Colonna avait été désigné en
mai 1999 comme l'assassin du préfet par plusieurs membres du
commando qui s'étaient ensuite rétractés un an et demi plus tard,
faisant valoir des "pressions" policières.
Les cinq avocats ont déjà
ferraillé lundi matin pour que les policiers chargés d'une enquête
longtemps décriée viennent témoigner au même moment,
vraisemblablement vers le 20 février.
"Un certain nombre de pièces (...)
ont sciemment disparu du dossier d'instruction dans la mesure où
elles disculpaient Yvan Colonna", a affirmé Me Gilles Simeoni.
"C'est la défense qui dirige les
débats!", a protesté Me Philippe Lemaire, avocat de la veuve
Dominique Erignac et des deux enfants du préfet, Charles-Antoine et
Marie-Christophine.
Ces derniers sont arrivés au
procès sans faire de déclaration, leur avocat répétant qu'ils
attendaient enfin des aveux de l'accusé.
"J'espère qu'il dira la vérité. On
nous parle d'un dossier vide mais il a permis qu'il soit condamné
une première fois à la réclusion criminelle à perpétuité, c'est un
vide qui à mon avis était quand même un peu plein", a dit Me
Lemaire.
Face à la veuve et aux deux
enfants du préfet de Corse, Yvan Colonna, cheveux ras, veste de
survêtement sur tee-shirt noir, a fait son entrée à la cour
d'assises peu après 10h30, saluant d'un geste de la main son père,
son frère et sa soeur massés sur le banc le plus proche du box
blindé.
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AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
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