Le
12 février 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Après 24 jours de grève générale, la mobilisation du
Peuple Guadeloupéen contre les pwofitasyon ne faiblit pas. Le
Ministre JEGO a pris la fuite dimanche 8 février et a provoqué la
rupture des négociations alors que nous étions sur le point de
signer un accord sur les 200 € d’augmentation de salaire réclamés
par LIYANNAJ KONT PWOFITASYON.
Pour la deuxième fois
dans ce conflit, l’Etat français a manifesté sa désinvolture et
son mépris vis à vis du Peuple
Guadeloupéen et de ses représentants.
A
l’appel du L.K.P, plus de 100 000 guadeloupéens ont défilé le lundi
9 février à Pointe à Pitre, à Basse Terre et à Marie Galante dans la
dignité et la détermination pour crier leur indignation et dénoncer
l’irresponsabilité du représentant du Gouvernement français.
Les déclarations de
M. FILLON, premier ministre, renvoyant dos à dos le Collectif LKP et
le Patronat sur la question des salaires et reniant les mesures
proposées le 28 janvier par Yves JEGO, constituent une reculade et
un retour à la case départ des négociations sur la plate-forme de
LKP. Nou pa dakò !
Alors même que le
L.K.P a fait des concessions , concernant les modalités de
l’augmentation de salaire, permettant d’aboutir à un accord dès le
dimanche 8 février, nous constatons que le patronat n’en fait
aucune. Ce qui a provoqué un nouveau blocage des négociations qui
avaient repris au retour de M. JEGO, le 11 février.
Contrairement aux
déclarations de M. JEGO, l’Etat français n’est pas neutre. Il a
toujours soutenu et attribué des moyens importants au patronat
(exonération de charges, exonération de taxes, subventions
diverses…) pour leur permettre de perpétrer leur pwofitasyon sur les
travailleurs et le Peuple Guadeloupéen. Aujourd’hui encore, il ne
fait aucune pression sur ce patronat pour l’obliger à faire des
propositions pour satisfaire les justes revendications du Peuple
Guadeloupéen.
Depuis le début des négociations, les vrais maîtres de la Guadeloupe
(HAYOT, DESPOINTES, AUBERY, LORET, BARBOTTEAU, VIVIES, LE METAYER,
le groupe REYNOIR, les Ciments LAFARGES, la SARA, les Banques …) se
cachent derrière les petits patrons en utilisant quelques supplétifs
de service qui ne sont patrons de rien du tout. Nous avons affaire à
un patronat rétrograde, accroché à l’Etat et qui ne veut pas mettre
la main à la poche pour payer les salariés. Dans ce conflit, l’Etat
et le patronat sont co-responsables de la situation et misent sur le
pourrissement de la grève et le découragement du Peuple.
Les patrons
guadeloupéens, conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans l’économie
de leur pays, ont décidé de se rebeller contre les organisations
censées les représenter (MEDEF,CGPME…) et de s’organiser afin de
trouver des solutions pour répondre aux revendications de leurs
salariés.
Quant aux
collectivités, elles ont toujours accompagné l’Etat dans son soutien
au patronat. Elles savent très bien que l’argent public versé aux
patrons ne profite pas à la Guadeloupe mais participe à
l’enrichissement d’un patronat véreux.
Au delà des prises de position de principe contre les agissements de
l’Etat dont nous prenons acte, le Peuple en mouvement attend des
élus un engagement franc à travers :
La
paralysie totale du fonctionnement de toutes les institutions
(mairies, Conseil Général, Conseil Régional, Etablissements publics
etc..)
Une
vraie dénonciation des pwofitasyon du patronat à l’encontre des
travailleurs guadeloupéens.
LIYANNAJ KONT PWOFITASYON appelle de
façon solennelle le Peuple Guadeloupéen à poursuivre et amplifier la
mobilisation pour :
OBLIGER
l’Etat français à respecter les engagements pris le 28 JANVIER par
M. JEGO
OBLIGER
le patronat à mettre la main à la poche pour augmenter les salaires
des travailleurs.
Nous rappelons que
seul un accord sur les 200 € et les autres points de revendications
de « premyé nivo » portant sur le
pouvoir d’achat et l’arrêt des pwofitasyon sera de nature à créer
les conditions d’une suspension du conflit.
PLUS QUE JAMAIS LA LUTTE DOIT CONTINUER ET S’AMPLIFIER.
LE PEUPLE DOIT S’ORGANISER POUR VIVRE ET RESISTER.
Tou lé swa : animasyon é soutyen a awtis Gwadloup an bik la –
Lamityalité Lapwent
Sanmdi 14 févriyé : Jouné mémwa a févriyé 52 o Moul
16h00 : Randévou a Damencourt
18h00 : Dépôt de Gerbe
19h00 : Swaré kiltirèl - AKADEMIDUKA é KAMODJAKA LEWOZ èvè AKIYO
An menm balan la, a 7èdswa : Meeting a Kapestè
« LA GWADLOUP SÉ TAN NOU, LA
GWADLOUP A PA TA YO »
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |