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Revue
de presse - Nouvelle Calédonie -
L'emploi local en marche
Le
14 février : (13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Plus de mille personnes ont défilé dans les rues de Nouméa, hier matin, à l’appel du collectif Citoyens du pays. Les manifestants s’inquiètent de l’essor des travailleurs métropolitains et réclament une loi « plus volontariste » sur l’emploi local.
Le Caillou a tremblé hier matin. Difficile de parler, pour le moment, d’un séisme de forte magnitude, mais les premières secousses se sont fait ressentir dans les rues de Nouméa, où ont défilé plus d’un millier de manifestants. Plus que jamais convoitée en cette période de crise, la pépite calédonienne veut garder ses emplois. Et s’inquiète de l’arrivée de nouveaux « immigrants » métropolitains, attirés par le reportage de Capital « révélant » l’existence d’un « eldorado calédonien ».
Le collectif Citoyens du pays a fait clairement passer le message, hier, aux pouvoirs publics. Une lettre, rappelant les garanties prévues par l’accord de Nouméa pour protéger l’emploi local, a été remise en main propre au président du gouvernement, Harold Martin, et au président du Congrès, Pierre Frogier. « Une réglementation concernant les gens venus de l’extérieur devait voir le jour pour les salariés du privé et pour la fonction publique territoriale. Dix ans après, rien n’a été voté », a protesté Yann Devillers, membre du collectif.
Le tout jeune mouvement conteste la nouvelle version du projet de loi du pays sur l’emploi local. « Nous ne comprenons pas pourquoi, dès le premier chapitre, le texte explique comment embaucher quelqu’un de l’extérieur, s’étonne Jean France, membre du bureau. La question de l’emploi local est prise à l’envers. Il faut obliger l’employeur à consulter la commission paritaire. Nous voulons un texte plus volontariste. »
« La Calédonie, c’est pas un fourre-tout, c’est pas l’Eldorado »
Le collectif accuse le Medef d’avoir « mis son grain de sel » entre la précédente mouture du texte et la nouvelle. « La première version prévoyait une pénalité, pour l’employeur, de 625 fois le taux horaire du SMG, en cas d’irrégularité. Avec le nouveau texte, cette pénalité est tombée à 400 fois le taux horaire », souligne Jean France.
L’immigration métropolitaine n’est pas la seule visée par le mouvement. Dans un courrier adressé au haussariat, le collectif demande à l’Aviation civile de suspendre l’autorisation, accordée à Air Austral, d’atterrir à Tontouta.
« Cette liaison est un prétexte pour organiser un flux migratoire, a indiqué Yann Devillers au micro. Les DOM, et la Réunion en particulier, connaissent un taux de chômage record. La crise économique va amplifier ce phénomène. » Le mouvement s’en est pris ouvertement à Alain Descombels, chargé du développement économique à la province Sud, qui avait présenté la future ligne aérienne comme un moyen, notamment, de former de jeunes Calédoniens à la Réunion et de faire venir une main-d’œuvre réunionnaise qualifiée sur le Caillou. « La Calédonie, c’est pas un fourre-tout, c’est pas l’Eldorado », a lancé Yann Devillers à l’élu.
Après son passage au haussariat, le collectif a dénoncé la « démission de l’Etat » sur le contrôle de l’immigration et a évoqué la possibilité de se mobiliser pour la venue du Premier ministre François Fillon, les 13 et 14 mars prochains.