Le
15 février 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Depuis le début du mouvement
de grève générale lancé le 20 janvier 2009 par L.K.P, plusieurs
cycles de négociations ont eu lieu :
Le
premier - du samedi 24 janvier au mercredi 28 janvier 2009 au World
Trade Center- interrompu par le départ du Préfet après lecture du
message du Secrétaire d’Etat Yves JEGO
Le
second - du mercredi 4 février au dimanche 8 février 2009 -
interrompu par le départ précipité et cavalier d’Yves Jego à l’heure
même où il avait donné rendez-vous aux différentes parties pour la
signature d’un accord régional interprofessionnel sur les salaires
en Guadeloupe, négocié avec le patronat et le LKP pendant 18 heures,
en présence des Collectivités Régionale et Générale.
Cet accord, rédigé
par les Services de l’Etat (M. Vincent LEMAIRE, Directeur du
travail) et approuvé par le patronat et le LKP, prévoyait les
mesures suivantes : « Tous les salariés dont le salaire est compris
entre 1 SMIC et 1,6 SMIC soit 1321,04 € et 2113,67 € pour 35 h de
travail hebdomadaire voient leur rémunération augmenter de 200 euro
(deux cents euros) nets. Les salariés à temps partiel bénéficient du
Revenu de Solidarité Active (RSA) dans les conditions prévues par la
Loi. Les rémunérations des autres salariés seront définies dans le
cadre de négociations de branche ou d’entreprise qui s’ouvriront sur
la base d’une augmentation minimale de 3%. »
A son retour en
Guadeloupe le 11 février 2009, accompagné de deux médiateurs, Yves
JEGO affirme que les négociations salariales sont du ressort du
patronat et des syndicats de salariés et déclare tout comme
M. Fillon, dans la presse française
que l’Etat ne s’est jamais engagé à aider les
entreprises à répondre à la revendication concernant les bas
salaires.
M. Jego a-t-il été
frappé d’une amnésie soudaine et n’aurait il pas supporté le
décalage horaire car, dans son message du 28 janvier 2009, Yves JEGO,
s’exprimant au nom de l’Etat, affirmait : Qu’« afin de permettre
l’augmentation immédiate des bas salaires, l’assurance donnée à
toutes les entreprises de Guadeloupe qu’elles ne paieront aucune
charge sociale sur tous les salaires jusqu’à 1,4 SMIC (et même 1,6
SMIC pour certains secteurs comme le tourisme). Cette garantie
devant permettre d’engager immédiatement une négociation entre
employeurs et salariés pour une augmentation rapide des bas
salaires. Dès qu’un accord sera trouvé entre partenaires sociaux sur
cette question, je m’engage à ce qu’il soit mis en œuvre par
l’Etat. »
Ce message a été lu
par le Préfet Nicolas DESFORGES et retransmis en direct à la radio à
la télévision en Guadeloupe, Martinique, Guyane, et France, lors de
la réunion de négociation du 28 janvier 2009. Ce message a aussi été
distribué aux participants. Yves JEGO, s’exprimant sur plusieurs
médias, a également confirmé cet engagement.
Le gouvernement
français aurait-il plusieurs paroles ou n’en a-t-il aucune ? Dès
lors, que penser d’un gouvernement qui ne respecte pas ses
engagements ?
L.K.P exige la mise
en œuvre de l’accord interprofessionnel sur les salaires négocié
avec l’Etat et le patronat le dimanche 8 février dernier en
Préfecture de Basse Terre.
Nous appelons
l’ensemble des commerçants, des entrepreneurs, des supermarchés et
des administrations à baisser leur rideau. Nous exhortons les
travailleurs à poursuivre le mouvement de grève générale.
Pour le Collectif
LIYANNAJ KONT
PWOFITASYON
Elie DOMOTA
Lapwent, le 15 février 2009
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
UGTG.ORG, Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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