Revue de presse de la LLN - AFP - Colonna: les juges d'appel refusent pour l'heure le renvoi du procès

Revue de presse - AFP - Colonna: les juges d'appel refusent pour l'heure le renvoi du procès

Le 16 février 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) La cour d'assises spéciale de Paris, qui rejuge Yvan Colonna pour l'assassinat du préfet Erignac, refuse pour l'instant le renvoi du procès exigé par les avocats de la défense, leur requête étant insuffisamment justifiée à ses yeux, a annoncé lundi le président.

"La cour estime qu'elle n'a pas assez d'éléments et surseoit à statuer", a déclaré le président Didier Wacogne, se conformant aux réquisitions des avocats généraux sur cette demande longuement plaidée dans l'après-midi.

Après cette annonce peu avant 18H30, la cour a entamé l'audition de l'ex-procureur de Paris Yves Bot, auquel Didier Vinolas, proche du préfet Erignac, aurait communiqué en 2002 les noms de deux suspects de l'assassinat jamais versés au dossier.

"Il y a peut-être deux hommes dans la nature qui ont participé à l'assassinat du préfet", avait déclaré vendredi soir Didier Vinolas, un commissaire de police qui était secrétaire général du préfet de Corse au moment de son assassinat, le 6 février 1998 à Ajaccio.

Ces révélations ont déclenché la colère des avocats d'Yvan Colonna, qui ont exigé lundi de nouvelles investigations et confrontations hors du cadre de la cour d'assises et donc le renvoi du procès.

Me Gilles Simeoni, parlant « d’affaire extraordinaire », a rappelé au président Wacogne ses propres termes : « Vous nous avez dit je suis comme vous, je cherche la vérité.

Et là, alors que s’ouvre une porte, vous n’avez qu’une hâte : la refermer. Envisager de continuer ce procès est inouï. » Très émouvant, l’avocat bastiais a regretté que, « chaque fois que nous apportons un élément qui renforce la thèse de l’innocence d’Yvan Colonna, vous l’écartez. L’empreinte inconnue ? La taille du tireur ? Oui, mais… Les témoins qui ne l’ont pas identifié ? Oui, mais… Vous voulez la vérité ? Si c’est non, coupez-lui la tête tout de suite ! »

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