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Lutte internationale - Répression en Guadeloupe

Le 16 février 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)  Une cinquantaine de manifestants ont été arrêtés lundi matin sur des barrages routiers en Guadeloupe.

Ces arrestations ont eu lieu au Gosier, où une centaine de manifestants qui tenaient un barrage routier, ont pris à partie les forces de l'ordre. Le préfet de l'île Nicolas Desforges a assuré que des manifestants étaient cagoulés et certains ont lancé des blocs de pierre sur les forces de l'ordre.

Douze personnes ont été placées en garde à vue, les autres étant libérées après un contrôle d'identité.

Elie Domota, le leader du collectif Liyannaj kont pwofitasyon (LKP, Ensemble contre l'exploitation), évoque lui "plus de 80 arrestations" depuis le matin, affirmant que certains manifestants ont reçu des coups. "L'Etat français, dès qu'il n'a pas de réponse, c'est la répression", a-t-il accusé.

Ce regain de tension intervient alors que le conflit contre "la vie chère", lancé le 20 janvier par le LKP, va entrer dans sa cinquième semaine. Pendant le week-end, Élie Domota, leader du LKP et du syndicat UGTG, avait durci le ton, accusant une nouvelle fois le gouvernement de manquer à sa parole et avertissant que le mouvement allait "s'amplifier". Il accuse l'État de "vouloir tuer les Guadeloupéens" en envoyant des renforts de gendarmes. En outre, le LKP, qui s'est livré à une démonstration de force samedi en rassemblant entre 9.000 (selon la police) et 50.000 (selon les organisateurs) manifestants, refuse de suivre les élus de gauche qui appellent à un "assouplissement de la grève" et à cesser d'obliger les commerces à fermer. Ces derniers évoquent l'asphyxie économique de l'île et s'engagent à un effort financier en faveur des bas salaires pour relancer les négociations.

Dès le début de l'intervention, des responsables syndicaux ont dénoncé des «actions violentes» de la police vis-à-vis des interpellés.  Alex Lollia, un des responsables du collectif LKP, s'est ainsi vu délivrer 5 jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Selon le directeur du CHU de Point-à-Pitre, il souffre de «contusions». A sa sortie de l'hôpital, Lillia s'est présenté devant la presse, minerve autour du cou et certificat d'ITT à la main. « Les CRS sont arrivés en masse, ils ont commencé à nous frapper et à lancer des gaz lacrymogènes, explique-t-il. C'était excessivement violent».

Jeudi, sur Canal 10, chaîne créole très écoutée sur place, le leader du LKP Elie Domota avait lancé une sévère mise en garde: "Si quelqu'un blesse un membre du LKP ou un manifestant guadeloupéen, il y aura des morts."

Les responsables du LKP exigent toujours que l'État respecte ses engagements en termes d'augmentation des salaires.

Le mouvement se poursuit aussi en Martinique. Le collectif du 5 février, qui mène depuis 10 jours la grève, a claqué samedi la porte des négociations avec la grande distribution sur des baisses de prix, exigeant d'elle un accord écrit pour reprendre les discussions. D'ici là, le collectif a appelé à une "grande mobilisation" lundi matin

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : , Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

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