Le
19 octobre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) La
cour d'assises spéciale de Paris a décidé de suspendre le procès
d'Yvan Colonna, jugé en appel pour l'assassinat du préfet de Corse
Claude Erignac en 1998, afin de mener un complément d'information.
Les débats sont suspendus jusqu'au lundi 23
février à 13h00, a déclaré le président de la cour Didier Wacogne.
Ce complément d'information avait été demandé
lundi par les avocats du berger de Cargèse après le témoignage de
Didier Vinolas, ancien collaborateur du préfet Erignac qui a laissé
entendre que deux auteurs du crime pourraient être toujours en
liberté.
Les magistrats désignés pour conduire ce
supplément d'information devront vérifier l'identité de ces deux
hommes et celle de l'informateur qui les avait communiqués à Didier
Vinolas, a précisé le président de la cour.
La défense considère que ces révélations sont
susceptibles d'innocenter Yvan Colonna, condamné à la réclusion la
perpétuité en première instance en 2007.
Les avocats de Colonna dénoncent un supplément d'information
"a minima"
Les avocats d'Yvan Colonna ont dénoncé jeudi un
supplément d'information "a minima", après la suspension jusqu'à
lundi du procès en appel de l'assassin présumé du préfet Erignac
afin que soient menées des investigations sur les révélations de
Didier Vinolas.
"La cour d'assises a fini par céder à notre demande d'un supplément
d'information, nous sommes satisfaits sur le principe mais c'est une
décision a minima, qui ne permettra pas d'aller au bout des
investigations", a regretté Me Patrick Maisonneuve, à la sortie de
l'audience.
Me Pascal Garbarini a, de son côté, estimé que le délai de deux
jours ouvrés accordé pour procéder aux vérifications était
insuffisant. "C'est quasiment mission impossible, nous allons être
très vigilants sur la manière dont les vérifications seront menées",
a-t-il prévenu.
"Pourquoi avoir attendu autant avant d'ordonner ce supplément
d'information? Cela prouve la partialité, la déloyauté de cette cour
d'assises", a dénoncé Me Antoine Sollacaro. Il a annoncé le dépôt,
jeudi après-midi, d'une requête en récusation du président Didier
Wacogne qui mène, selon lui, "un procès politique où les dés sont
pipés depuis le début".
Selon lui, le supplément d'information n'est qu'une "mesure alibi".
Du côté des parties civiles, Me Benoît Chabert a estimé que ce
supplément d'information allait contribuer "à crever l'abcès et à
rendre le climat du procès plus serein". "La défense cherche
l'incident à tout prix depuis le début, il est temps que débute le
procès d'Yvan Colonna".
Source photo :
AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
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AFP, Unità Naziunale
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