Le
20 février :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
À la Réunion, le chômage
atteint le taux record de 35% de la population active, 61% des
jeunes de moins de 25 ans ! Un collectif contre la vie chère
organise grèves et manifestations pour l’augmentation des salaires,
la baisse du prix des produits de première nécessité, le gel des
loyers sociaux. Une journée de grève générale est programmée pour le
5 mars prochain.
En Guyane,
manifestations, routes coupées, établissements fermés, opérations
ville morte se succèdent contre la vie chère, en particulier le coût
exorbitant de l’essence (1,77 € / L) : l’UTG (Union des travailleurs
de Guyane - 60% des voix aux dernières prud’homales) est en première
ligne.
En Martinique, une grève
générale a éclaté le 5 février « contre la vie chère et pour le
pouvoir d’achat ». Elle est menée par un collectif syndical, dont l’UGTM
(Union générale des travailleurs de Martinique). Les négociations
avec les représentants de la grande distribution sont rompues tandis
que des manifestations monstres se succèdent.
En Guadeloupe, où cette
crise est pour le moment la plus profonde, la grève générale dure
depuis bientôt un mois. Le « Collectif contre l’exploitation
outrancière », le LKP, regroupe 48 organisations sur une plate-forme
commune comprenant 146 revendications. Son porte-parole est le
secrétaire général de l’UGTG, (Union générale des travailleurs de
Guadeloupe), le plus important syndicat des salariés de l’île (52%
des voix aux dernières prud’homales).
Ce conflit prend appui
sur la lutte contre la vie chère, pour la baisse du prix du
carburant, pour l’augmentation immédiate de 200 € des bas
salaires... mais il va bien au-delà. Le LKP rassemble le front de
toutes les organisations syndicales représentatives et de la
majorité des forces politiques et associatives identitaires de l’île
: cette large mobilisation culturelle et sociale fait que le
patronat et ses organisations, les autorités territoriales et l’Etat
sont confrontés à tout un peuple uni.
Après avoir fait la sourde oreille, envoyé son secrétaire d’Etat à
l’Outre-mer faire semblant de négocier, joué la montre et la
division du mouvement, le gouvernement semble vouloir régler la
crise par la manière forte. Des tabassages et des interpellations
ont lieu. Des renforts de gendarmes mobiles débarquent. Dans la nuit
du 17 au 18 février, un syndicaliste de la CGTG a été tué par balles
dans des circonstances encore imprécises : nous condamnons vivement
cet acte inqualifiable d’où qu’il vienne.
Cette répression fait écho à celle que subissent l’USTKE, premier
syndicat de Kanaky, et le peuple Kanake.
Les syndicats LAB (Pays Basque), SLB (Bretagne), Intersindical-CSC
(Catalogne) et STC (Corse) expriment leur solidarité fraternelle
avec l’UTG, l’UGTM, l’UGTG.et l’USTKE. Ils soutiennent les
revendications des travailleurs et des peuples de la Réunion, de
Lagwyann, de Matinik, de Gwadloup et de Kanaky qui, chacun à sa
façon, luttent contre le
colonialisme et pour la dignité. Une première initiative commune
aura lieu à Paris :
REUNION DEBAT
Retransmise en direct sur Radio Pays - Corsica (93.1 FM)
En présence de Me Tiennot Grumbach, avocat de l’UGTG
VENDREDI 27 FEVRIER 2009 A 19 H
ESPACE CYRNEA, 38 allée Vivaldi 75012 Paris
(M° Daumesnil ou Montgallet)
http://www.espace-cyrnea.org
UGTM, UGTG, USTKE, LAB, SLB, Int-CSC, STC sont membres de la
Plateforme des syndicats des nations sans Etat
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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Unità Naziunale
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