Le
27 février 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
(Francescu Maria Antona - Alta Frequenza)
- « Vous ne présidez pas une junte birmane, vous êtes indigne de
présider ce procès », Me Sollacaro avocat d’Yvan Colonna n’a pas
mâché ses mots cet après-midi (vendredi) à l’égard du président
Didier Wacogne. Ce dernier a d’ailleurs suspendu l’audience à la
suite de ces propos en déclarant « il y a des limites tout de même
». L’altercation est née du fait que la défense reproche, une
nouvelle fois, au président de la cour d’assises spéciales de Paris
de lui avoir caché des informations. Le problème porte, cette fois,
sur le retard qu'a mis le président Wacogne à communiquer à la
défense le certificat médical d'absence de l’enquêteur Georges
Lebbos, celui qui a mené les garde-à-vue de certains membres du
commando lorsque le nom d’Yvan Colonna a été cité. Rappelons que les
méthodes de cet enquêteur ont été très largement contestées par la
défense lors du premier procès. « Je suis un peu inquiet », a
indiqué pour sa part, Me Patrick Maisonneuve . « Vous n'êtes pas
sans savoir que Georges Lebbos est un enquêteur essentiel, vous nous
avez communiqué d'autres certificats médicaux, mais pas celui-là. Il
y a encore une fois la question de la loyauté et de l'impartialité
de la Cour qui se pose », a poursuivi l’avocat. L’audience a repris
quelques instants plus tard.
Le procès Colonna prolongé d'au moins deux semaines
(Francescu Maria Antona –
Alta Frequenza) - Le procès en appel d'Yvan Colonna devant la
cour d'assises spéciale de Paris, va être prolongé d'au moins deux
semaines, selon un nouveau programme des débats communiqué à la
presse. Le supplément d'information ordonné à la suite du témoignage
d'un ancien collaborateur du préfet, Didier Vinolas, ainsi que la
défection de plusieurs témoins que la cour souhaite néanmoins
entendre, ont retardé le procès dont la fin était prévue le 13 mars.
Selon le nouveau calendrier, les débats sont prolongés au moins
jusqu'au 24 mars avec l'audition des derniers témoins. Les
plaidoiries des parties civiles, le réquisitoire et la prise de
parole de la défense d'Yvan Colonna suivront. Le verdict devrait
être prononcé au mieux fin mars.
Procès d'Yvan Colonna : Marie-Ange Contard confirme
(Francescu Maria Antona -
Alta Frequenza) - Procès en appel d’Yvan Colonna. Après José
Colombani, ami intime de Claude Erignac, qui mercredi avait indiqué
ne pas reconnaître Yvan Colonna, comme étant l’assassin du préfet,
hier (jeudi), c’est un autre témoin oculaire qui est venu défendre
cette thèse. Marie-Ange Contard, 32 ans, qui se trouvait dans une
voiture assise aux côtés de sa mère à une vingtaine de mètres des
lieux du drame. Elle a dit avoir vu le visage du tireur et l'arme.
Elle a affirmé également avoir croisé son regard. « J'ai eu le temps
de le regarder, j'en suis sûre et certaine, ce n'est pas lui. Ce
n'est pas Mr Colonna que j'ai vu ce soir-là », a affirmé Marie-Ange
Contart. « Jamais je ne l'oublierai, on pourra me présenter
l'assassin dans dix ans, je le reconnaîtrai », a-t-elle dit.
Marie-Ange Contart, comme lors du premier procès, a fait part de
pressions. Elle pense avoir été suivie, et indique que l’on a
pénétré dans son appartement à son insu à plusieurs reprises sans
rien voler. « Mon téléphone portable est également sur écoute »
a-t-elle indiqué à la cour. Elle s'est plainte de pressions exercées
par la police et la justice pour qu'elle précise ou complète son
témoignage. « Je dis ce que j'ai vu, je ne peux pas dire ce que les
gens ont envie d'entendre », a-t-elle déclaré en conclusion. Pour
Christine Colonna, si les témoignages n’ont pas varié depuis le
premier procès, le fait que les médias leur donnent un plus fort
écho est important.
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Unità Naziunale, Archives du site.
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Alta Frequenza, Unità Naziunale
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