Le
7 juillet 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Le gouvernement chilien refuse
de recevoir deux cents leaders mapuche à Santiago du Chili. « Ils
essaient de nier notre existence, ce qui prouve leur ignorance »
Deux cents personnes organisées selon le système mapuche,
c'est-à-dire avec leurs logko (autorités) à leur tête, se sont
présentées aujourd’hui au palais du gouvernement chilien.
ls sollicitaient une
entrevue avec la Présidente
du Chili depuis deux mois. Ils espéraient pouvoir s’entretenir avec
la Ministre porte-parole du gouvernement selon ce à quoi des sources
officieuses s’étaient engagées. Cependant ils n’ont pu que remettre
une lettre au secrétariat du gouvernement. Selon Juan Catrillanca,
Logko du Lof Mapu traditionnel Temucuicui de la commune d’Ercilla,
le fait est grave « car la coordination de nos logko et
représentants des quatre zones du Territoire Mapuche, et leur
présence dans les bureaux du gouvernement envahisseur est en soi un
fait historique, dû aux forts mécanismes de répression et [de
tentatives] de division [des mapuche] depuis l’extérieur. »
Catrillanca rappelle qu’ils cherchaient à engager un dialogue
sérieux et qu’ils l’ont fait savoir au gouvernement depuis un an.
Carlos
Curinaw, logko mapuche de Huañaco
Millao, s’est montré indigné par ce qu’il s’est passé, expliquant
que, de son point de vue, c'est-à-dire selon les normes mapuche, les
Longko sont des autorités au même titre que les autorités du
gouvernement. « Nous avons été séquestrés par les carabiniers dans
le bus sans aucun motif à zéro heure ce matin. Ensuite on ne nous
reçoit pas, bien que la présidente accoure pour recevoir les
chanteurs et les chefs d’entreprise. C’est une insulte à notre
qualité d’autorité antérieure à l’état chilien et nous ferons
connaître notre réponse. L’objectif du gouvernement est de faire
comme s’il n’existait pas de nation mapuche avec des droits
historiques, mais seulement des mapuche pour le folklore et les
cartes postales, c’est comme la politique de l’autruche staliniste »
a déclaré Curinaw.
Luis Igaiman, porte-parole des communauté
de la zone pewenche (de la cordillère), venant de Cunco en
Araucanie, est intervenu dans le même sens, en précisant « nous,
nous ne nous présentons pas dans leurs bureaux comme des
nécessiteux, nous y allons d’égal à égal et c’est cela qui les
dérange. Cela les dérange que nous leur disions, comme nous sommes
venus le faire, que nous ne voulons pas de leurs petits projets ni
des miettes de leurs petites aides, nous ne voulons pas de leur
développement sale et injuste, nous ne voulons que la restitution de
notre territoire, notre Pays Mapuche, nos droits. C’est la raison
pour laquelle ils ne nous reçoivent pas.
Leurs fonctionnaires n’ont pas la capacité politique,
ni l’information, ni la capacité intellectuelle pour parler avec
nous, c’est pourquoi ils ne s’expriment que par les coups et ne
peuvent pas nous regarder en face, ensuite ils diront que c’est nous
qui nous sommes violents », conclut-il, en rappelant que le conflit
n’est pas mapuche mais créé par les gouvernements et leurs
invasions.
Logko Wenteche Juan Carlos Curinao 89904540
Logko Lafkenche Jorge Calfuqueo 76225388
Werken Mijael Queipul 68189655
Werken Pewenche Luis Igaiman 78393005
--
PU LOF XAWVN
ALIANZA TERRITORIAL WENTECHE PEWENCHE
http://www.mapuexpress.net/?act=news&id=4294 (photos et article,
traduction par Tomasini Joelle)
Dossier
Peuple Mapuche
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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