Le
8 juillet 2009 : (13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Aux côtés des cinq mille
manifestants, l’USTKE n’a pas failli à son devoir de crier sa
désapprobation face une « Justice » qui a mis sept de ses
représentants syndicaux derrière les barreaux. Pour la plupart, ils
sont à l’île de l’Oubli depuis le 28 juin. Les rues de Nouméa
étaient ce samedi 4 juillet gorgées de monde. On n’avait pas revu
cela depuis la manif de 1995 concernant les essais nucléaires à
Mururua (Tahiti). Cette fois-ci, la manif se voulait pacifique et
populaire.
Elle l’a
été tout le long de la route, à part un petit incident à l’angle de
la place du Mwâ Kââ menant au musée de la Nouvelle-Calédonie. Un
collectif s’est même prononcé pour la libération immédiate de nos
syndicalistes, celui-ci a été reçu au gouvernement et dans les
locaux du Haut-Commissariat. Les représentants du gouvernement ont
bien entendu les doléances du collectif, mais ceux-ci s’attacheront
plus dénouer le conflit d’Aircal. Même sons de cloche venant du chef
de Cabinet du Haussaire qui a suggéré à nos représentants de changer
leurs méthodes de manifestation, et par ailleurs a souligné
l’indépendance de la justice dans ses décisions.
Une
manifestation, qui en somme, a peut-être dérangé aux premiers abords
mais qui trouvera un écho dans les prochains jours. A signaler la
présence aux côtés des militants de l’USTKE, les membres du
Directoire Politique du Parti Travailliste et de nombreux militants
des îles et du Nord
Au cours de
la semaine précédente, un appel à la marche avait été lancé par le
Bureau Confédéral. Appel entendu puisque le président de l’U.C., le
président de l’U.C.R., la secrétaire générale du SLUA, les membres
du Comité Rhèbùù Nùù, le Comité de défense des prisonniers de
Saint-Louis, des étudiants de Nouville, de nombreux jeunes des
quartiers (Koutio, Vallée-du-Tir, Montravel, Tindu, Pierre-Lenquette)
ont sillonné les rues du centre-ville, ont levé tout le long du
trajet les couleurs du pays, ont porté fièrement les drapeaux de
l’organisation, ont tenu les banderoles clamant « la libération
immédiate de nos camarades incarcérés ». Des camarades du Nord, des
Iles, de Yaté avaient également fait le déplacement depuis leurs
communes respectives.
Une
logistique de grande envergure avait été déployée pour cette journée
particulière. Soulignons l’efficacité avec laquelle les différentes
fédérations ont répondu présentes. Grand coup de chapeau à tous nos
militant(e)s, aux personnes venues de loin, aux différentes
organisations politiques ou apolitiques. Notamment, une pensée
particulière aux enfants des sept détenus qui ont ouvert le long
cortège des manifestants avec leurs mères. « Libérez nos papas »
pouvait-on lire sur leur banderole et scander par les enfants. Une
pensée aussi aux pères de familles détenus à la prison de Nouville
dont le président de l’USTKE.
Gérard
Jodar s’est dit fier de ses militants, a-t-on entendu au meeting
lorsque sa femme a pris le micro. Une autre femme d’un des détenus a
pris aussi la parole. On retiendra de son discours l’intention sur
laquelle elle va s’attacher à se battre contre cette « justice
coloniale », son profond respect pour le peuple kanak, et la
solidarité particulière de l’USTKE dans ses moments difficiles.
Hnalaïne Uregei, membre fondateur de l’USTKE au côté de son grand
frère, LKU, a signalé que « même en Chine, en Iran, ou en
Palestine, ces pays où la guerre et la dictature sévissent, on n’a
jamais emprisonné des syndicalistes… ». L’USTKE peut se sentir
affaiblie car il lui manque des dirigeants, certes mais au fond des
choses, « l’organisation syndicale sort renforcée par cette
mobilisation de masse », a-t-il dit.
De cette «
mobilisation grandiose, pacifique et populaire. L’USTKE, tous les
militants et les femmes ont été à la hauteur de ce qu’on leur a
demandé », a soulevé Marie-Pierre Goyetche, 2ème vice-présidente de
l’USTKE. « Arrêtez cette répression systématique policière et
judiciaire », a-t-elle rappelé. « On n’acceptera plus cela »,
a-t-elle conclu.
Faut-il rappeler que nous avons arpenté les rues de la ville blanche
pour défendre nos droits de grève, nos droits syndicaux et enfin
nous condamnons la criminalisation de nos actions syndicales. Nous
n’hésiterons pas à y redescendre si il le faut !
Dossier
Sulidarità Kanaky :
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Unità Naziunale, Archives du site.
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