Le
22 juillet 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Le régime de facto du Honduras a rétabli hier
soir le couvre-feu en raison des mobilisations avec blocages de
routes et les prises de postes frontaliers que les organisations
populaires réaliseront aujourd'hui pour exiger que le président
Manuel Zelaya revienne au pouvoir. À
travers d'un communiqué, la Présidence a dit qu'en vue des "menaces
ouvertes et continuelles de groupes qui cherchent provoquer des
troubles et le désordre dans quelques endroits du pays", on a décidé
de rétablir le couvre-feu de minuit à 5 heures du matin mercredi et
jeudi.
Dans les deux premières semaines où le couvre-feu a été en vigueur 1
286 personnes ont été arrêtées, dont 37 étrangers, principalement
d'Amérique centrale, selon le porte-parole de la Police Nationale,
Hector Ivan Mejia.
Des forces de la police anti-émeutes du
Honduras ont réprimées ce mercredi une manifestation
d'organisations féminines antiputschistes qui protestaient en
face d'une institution gouvernementale.
Des images diffusées par la chaine 36 de la
télévision ont montré un des agents qui pointait un fusil lance
grenade lacrymogènes sur une manifestante et la réaction
indignée de celle-ci.
"Plusieurs d'entre nous ont été frappées. Ils nous ont attrapés
par le dos. Nous ne pouvons pas les affronter parce qu'ils ont
les armes", a dit une femme énervée.
Une autre victimes, identifiée seulement comme Kelia, a montré
aux caméras les lésions subies dans le cou par une clef
d'étranglement effectuée par un des agents.
Ils m'ont attrapé par le cou, a raconté la femme et a commenté
qu'elle a essayé de les empêcher de rouer de coups une de ses
compagnes.
Les manifestantes ont bloqué les entrées de l'Institut National
de la Femme, dans cette capitale, pour répudier les responsables
de de cette entité gouvernementale nommés par le gouvernement de
facto, qu'elles ont accusé de putschistes.
Des représentantes des organisations féminines ont pacifiquement
pris hier cette dépendance, en répudiation au coup militaire qui
a renversé le président Manuel Zelaya, le 28 juin dernier.
C'est une institution qui nous appartient, du peuple, a dit une
des manifestantes.
5 000 femmes en manifestation
Environ 5 000 partisanes de Manuel Zelaya ont manifesté ce
mercredi en face du siège de l'Institut National de la Femme (INAM)
en exigeant la destitution de sa directrice, Maria Martha Diaz,
en la qualifiant de "putschiste".
"C'est une putschiste et on n'accepte pas de putschistes", a
affirmé à l'AFP Juan Barahona, un des conseillers du Bloc
Populaire (BP), une alliance d'organisations sociales membres du
Front de Résistance qui lutte pour le rétablissement de Zelaya
au pouvoir.
Le président intérimaire, Roberto Micheletti, a nommé Diaz comme
directrice de l'Institut de la Femme.
Cependant, les travailleurs de l'INAM ont pris l'édifice mardi
derneir et ce mercredi sont arrivés les policiers du commando
spécial "Cobra" pour reprendre les installations.
"Des compañeras ont été frappés par les «cobras» et c'est pour
cela que nous venons exiger la destitution" de Díaz, a souligné
Barahona.
Les manifestants de la Résistance se sont rassemblés dans le
siège de l'Université Pédagogique et ont défilé vers le siège de
l'INAM.
Barahona a indiqué que les membres de la résistance résoudront
dans une assemblée les actions qu'ils entreprendront entre jeudi
et vendredi pour demander le retour de Zelaya.
"Jeudi et vendredi il va y avoir beaucoup de
mobilisation sociale dans tout le pays et des blocages de
routes", a annoncé le dirigeant populaire Rafael Alegría.
Le dirigeant a affirmé que "celui qui a la solution au problème
du pays est Micheletti", en permettant le retour de Zelaya.
Il a plaidé pour une solution du conflit au Honduras dans la
continuation du dialogue, à partir de samedi prochain, au Costa
Rica, avec la médiation du président Oscar Arias.
La solution "dépend de Micheletti, des groupes de pouvoir, des
entrepreneurs et des militaires qui sont ceux qui ont créé cette
énorme crise. Nous avons seulement donné une réponse par la voie
de la mobilisation pacifique et nous voulions qu'ils comprennent
que nous avons besoin de résoudre cette crise par la meilleure
manière en permettant le retour pacifique du président Zelaya",
a-t-il souligné.
Le gouvernement de facto affronte une vague d'indignation
populaire qui ce mercredi a atteint les 18 jours après que, il(elle,ils,elles)
a éclaté à peine connu, la séquestration de Zelaya et sa copie
de force vers la Costa Rica par des militaires encapuchonnés.
Des groupes d'étudiants ont occupé ce mercredi l'Université
Nationale Pédagogique tandis que d'autres organisations du Front
National contre le coup d'État ont réalisé une marche vers le
congrès, où ils ont fait un acte en demande de la restitution de
l'ordre constitutionnel.
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
Dossier
"
Coup d'Etat au Honduras"
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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