Le
27 juillet 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse
- Lutte Institutionnelle) La motion sur la
co-officialité de la langue corse a donc été rejetée par une
majorité de conseillers. Ce rejet est logique et politique : il est
dans la continuité du refus de modification de l’article 1 de la
constitution française, et du rejet par le sous préfet de Calvi de
la délibération de la mairie de Galeria au sujet des conseils
municipaux en langue corse.
Comme Le sous préfet de Calvi qui parlait du « danger d’exclusion
des non corsophones » le conseiller territorial Antoine Giorgi (en
charge du développement de la langue corse !) a mis en garde contre
une approbation de la motion qui risquait d’être interprétée comme
une opposition à la langue française et de constituer un facteur de
différentiation entre corsophones et non-corsophones… Si la position
du représentant de l’Etat peut sembler logique, en revanche la
position d’Antoine Giorgi et de l’ensemble de l’axe UMP-PRG est pour
le moins paradoxale.
En
effet n’oublions pas que la CTC a mis en place une charte du
développement de la langue corse pour favoriser l’emploi de la
langue dans les différentes institutions. L’initiative peut paraître
louable, mais ne serait ce pas une fois de plus une façon de jeter
un peu de poudre aux yeux de ceux qui défendent la langue corse ?
En effet en regardant attentivement cette charte on s’aperçoit que
les points les plus significatifs ne sont pas obligatoires…
A ce
propos « U Riacquistu » rappelle qu’il y a quelques semaines ; il a
demandé à l’ensemble du conseil municipal de Portivechju de prendre
des mesures fortes en faveur de la langue corse. Il lui semblait
acquis que la municipalité avait adhéré à cette charte puisque
cette adhésion avait été donnée pour imminente il y a un an …
Le
groupe d’opposition municipale « Portivechju Altrimenti » appelle la
municipalité à opter pour cette charte en s’y engageant au niveau
2.
Pour
sa part « U Riacquistu » pense qu’il s’agit d’un engagement à minima
et demande une nouvelle fois à ce que la municipalité s’engage à
mettre en place des stages de formation pour son personnel afin que
celui-ci puisse intervenir en langue corse dans les structures
accueillant la jeunesse ainsi que dans les structures culturelles
pour mettre en valeur le patrimoine de la commune.
La
langue est l’un des fondements humains de notre patrimoine
historique et culturel : Elle ne saurait être ravalée à une
utilisation éphémère et aléatoire, et condamnée de la sorte à sa
disparition dans sa traduction sociétale. Cela suppose une
mobilisation populaire et organisée pour faire échec à cette
disparition programmée du peuple corse originel telle que
l’expliquait le rapport Hudson Institute établi il y a quelques
années sur la Corse.
24 juillet 2009 / U Riacquistu
di Purtivechju
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Unità Naziunale, Archives du site.
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