Le
6 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Le 14 avril 2009, huit hommes de la communauté
tzeltal de San Sebastián Bachajón, dans la municipalité de Chilón,
ont été arrêtés alors qu'ils effectuaient des achats à Ocosingo. Ces
huit hommes ont été emmenés au centre de détention « Quinta
Pitiquito ». Une organisation locale de défense des droits humains
qui leur a rendu visite a signalé qu'ils avaient subi des actes de
torture aux mains des agents de la police d'État du Chiapas qui les
ont arrêtés et qu'ils portaient des traces visibles de coups. Une
fois placés en détention, ils ont été contraints à signer des
déclarations qu'ils ne comprenaient pas en raison de leur
connaissance limitée du castillan. Le seul interprète présent ne
parlait pas le tzeltal, leur langue.
Le Comitat Chiapas d’Aude de solidarité aux peuples
d’Amérique Centrale et du Sud en lutte, pour la défense et le
respect des droits indigènes, tient à affirmer sa condamnation de
ces arrestations arbitraires. Nous, Comitat Chiapas d’Aude,
dénonçons la politique touristique mexicaine génitrice de cette
répression qui s’abat sur les paysans du Chiapas qui ne demandent
qu’à pouvoir travailler et vivre pacifiquement sur leur terre sans
avoir à subir pour cette raison les politiques d’expulsion et
d’exclusion de la paysannerie indigène.
Au Chiapas, comme dans l'Oaxaca, le Yucatán ou le
Guerrero, les peuples indigènes sont « nettoyées » des lieux les
plus touristiques, leurs terres, afin de permettre l'installation de
complexes hôteliers, voire la pratique d’un « écotourisme », qui
comme tout tourisme, ici comme ailleurs, se fait au détriment de
l’intérêt des peuples indigènes. Les 8 paysans indigènes tseltal, du
Chiapas, habitants de la communauté de San Sebastián Bachajón, ont
été arrêtés le mois dernier, torturés et contraints de signer de
faux « aveux » sur leur prétendue participation à des attaques de
cars de touristes. Ils doivent être libérés. La véritable raison de
leur arrestation est l’opposition indigène à la construction d'une
autoroute destinée à favoriser l'invasion touristique entre San
Cristobal et Palenque, et qui doit traverser les terres nourricières
et sacrées.
Le droit des indigènes du Chiapas à disposer
d’eux-mêmes et de leur terre et un droit inaliénable à tous les
peuples de la planète, nos camarades tseltal doivent être libérés au
plus vite.
Carcassonne-Occitanie, Comitat Chiapas d’Aude
Source photo :
THIERRY
ZOCCOLAN/AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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