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Alta Frequenza - Dominique Pasqualaggi et 8 autres personnes renvoyés devant la cour d'assises spéciales de Paris  

Le 12 juin 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) (Francescu Maria Antona – Alta Frequenza) - Dominique Pasqualaggi, ce militant nationaliste grièvement blessé après avoir chuté de la fenêtre des locaux de la police antiterroriste où il était interrogé, et huit autres personnes sont renvoyés devant la cour d'assises spéciales de Paris pour leur participation présumée à dix attentats commis en Corse et sur le continent entre 2004 et 2006.

L'ordonnance de mise en accusation a été signée aujourd’hui (jeudi) par le juge antiterroriste Gilbert Thiel. Dominique Pasqualaggi, a été remis en liberté en septembre 2007 pour raisons médicales par la Cour d’appel de Paris.

 

Dominique Pasqualaggi, membre du FLNC du 22 octobre, et huit proches, sont renvoyés devant la cour d'assises spéciale de Paris pour leur participation présumée à dix attentats commis en Corse et sur continent entre 2004 et 2006.

L'ordonnance de mise en accusation a été signée le jeudi 11 juin par le juge antiterroriste Gilbert Thiel, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

M. Pasqualaggi est par ailleurs mis en cause dans une enquête criminelle menée par un juge bastiais pour sa participation présumée au meurtre en 2005 du restaurateur Joseph Vincensini, dont le corps décapité avait retrouvé abandonné dans le coffre d'une voiture, a-t-on précisé de même source.

Cette enquête a fait l'objet d'un supplément d'information sur la base d'éléments nouveaux révélés lors de l'instruction antiterroriste.

L'enquête du juge Thiel avait débuté en janvier 2006 après un attentat contre la trésorerie générale d'Aix-en-Provence qui avait coûté la vie au poseur de bombe, Alexandre Vincenti, 24 ans, militant du FLNC du 22 octobre, à la suite d'une erreur de manipulation de l'engin explosif.

Selon les enquêteurs, M. Pasqualaggi, doctorant en archéologie à l'université de Corte (Haute-Corse), se serait trouvé à proximité d'Alexandre Vincenti au moment des faits. Il avait été interpellé le lendemain du drame alors qu'il s'apprêtait à regagner la Corse, mis en examen et placé en détention provisoire.

Le militant nationaliste avait été remis en liberté en septembre 2007 pour raisons médicales par la cour d'appel de Paris. Il s'était grièvement blessé trois mois plus tôt en se défenestrant des locaux de la police antiterroriste où il était interrogé.

Ses complices présumés ont pour la plupart d'entre eux été interpellés et mis en examen en juin 2006 notamment pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Parmi les personnes renvoyées figurent un entrepreneur en travaux public, Albert Serrand, soupçonné d'avoir fourni les explosifs (bâtons de dynamite), utilisés à Aix-en-Provence, et deux proches de Pasqualaggi: Christophe Lafond, qui devait rapatrier d'autres explosifs en Corse à la demande de Michel Ettori.

Trois autres accusés, Joseph Sabiani, Sébastien Giudicelli et Marc Clément, sont soupçonnés d'avoir accompagné Pasqualaggi sur des attentats.

Parmi les faits visés dans la procédure figurent des actions contre les résidences de la soeur du député Paul Giacobbi et du député-maire de Bastia Emile Zuccarelli, la photothèque du parc naturel de Corse, l'office de tourisme de Corte et quatre mairies (Albertacce, Prunelli-di-Fiumorbo, Grosseto-Prugna et ghisonaccia).

Les derniers accusés sont Stéphane Scarbonchi, soupçonné d'avoir donné des cours de mise à feu d'engin explosif à Vincenti et Xavier Luciani, qui aurait aidé à la fabrication d'explosif.

Xavier Luciani est par ailleurs poursuivi à Bastia pour le meurtre de Vincensini pour lequel Pasqualaggi est mis en examen pour complicité.

Selon une source proche de l'enquête, Pasqualaggi est accusé d'avoir, après le meurtre, coupé la tête de la victime dont le corps devait disparaître, mangé par des cochons qui finalement n'auraient pas accompli leur besogne.

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Alta Frequenza, Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

 

 

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