Plus particulièrement en France, l'écologie politique est désormais en position d'accéder au pouvoir local dans de nombreuses régions dès 2010. Il y a deux ans à peine, au soir des élections présidentielles, le mouvement écologiste français était donné pour mort et enterré. Le voilà ressuscité et plus vaillant que jamais, plus de 16% des voix, le score historiquement le plus haut jamais atteint par des écologistes dans l'hexagone. En Corse aussi, cette élection est pleine de promesses. Malgré la nébuleuse abstentionniste qui a enveloppé la campagne électorale, l'élection de François Alfonsi suscite dans l'île une adhésion qui bouscule les clivages habituels. Nombreux sont ceux qui se sont sentis concernés par la nécessité d'élire un député corse à Bruxelles, non pas par simple chauvinisme, mais par volonté d'être représentés. Et qu'un nationaliste incarne cette représentation, non seulement ce n'est plus un tabou, mais cela semble naturel à beaucoup.

Le mouvement nationaliste a donc rencontré une acceptation nouvelle aux yeux de l'électorat insulaire à l'occasion de ce scrutin. Ce bond qualitatif est tout aussi intéressant que le score lui-même, 24%, un des plus hauts jamais obtenu par des candidats nationalistes. Cela signifie que le mouvement nationaliste peut envisager désormais sans complexe la prise en charge des responsabilités dans la conduite des affaires publiques en Corse. C'est tout l'enjeu des territoriales à venir où, pour réussir, il lui faudra conjuguer, comme ont su le faire les écologistes, union, clairvoyance et ouverture.

Aidez les prisonniers politiques
Cliquez ici->