Le
17 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) La
cour d'appel de Bastia a relaxé mercredi trois militants
nationalistes corses poursuivis pour l'incendie volontaire des
bureaux du président de l'exécutif de la collectivité territoriale
de Corse, le 12 janvier 2008.
Le 13 mai, à l'audience,
l'avocat général Pierre-Yves Radiguet avait requis 2 ans de prison
ferme contre les trois militants, Maxime Susini, 26 ans, Félix
Benedetti, 35 ans et Anthony Bozzi, 34 ans.
Il avait demandé la relaxe d'un quatrième prévenu,
Michel Terrachon, 45 ans, pour "insuffisance de preuves". Il avait
toutefois souhaité qu'il soit condamné à 2 mois de prison pour avoir
refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN.
Ce dernier et Anthony Bozzy ont été condamnés
mercredi à un mois de prison avec sursis pour ce refus de
prélèvement.
Devant
le tribunal correctionnel d'Ajaccio, le procureur de la République,
José Thorel, avait requis une peine d'un an d'emprisonnement contre
les quatre militants.
Ils avaient finalement été relaxés en première
instance. Les trois premiers en mai 2008 et Anthony Bozzi en octobre
2008 en raison d'une erreur de date sur sa convocation. Le procureur
avait fait appel de la relaxe des quatre hommes.
"La peine double en passant le col de Vizzavona" (sur
la route menant d'Ajaccio à Bastia), avait ironisé Me Jean-Michel
Mariaggi, avocat des quatre prévenus devant la cour d'appel. Il
avait plaidé la relaxe en soutenant qu'il "s'agissait d'un procès
politique". "La justice s'est bien peu préoccupée des casseurs, il
fallait accrocher des +politiques+", avait-il soutenu.
Retraçant "la mise à sac des locaux par le feu",
l'avocat général avait insisté sur les témoignages identifiant les
quatre hommes comme faisant partie du commando de cinq ou six hommes
qui aurait provoqué l'incendie.
Il avait également vivement condamné l'attitude de
l'épouse d'Anthony Bozzi, "une professeur des écoles qui affirme que
son mari était avec elle alors que les relevés téléphoniques
montrent qu'elle l'a appelé plusieurs fois sur son téléphone
portable" dans la soirée de l'incendie.
Les prévenus, qui ont toujours nié les faits, avaient
refusé de prendre la parole à l'audience.
Le 12 janvier 2008, à l'appel de dix-huit mouvements,
partis et syndicats nationalistes corses, des manifestants avaient
défilé à Ajaccio pour réclamer l'arrêt de la "répression" et du
"fichage ADN" des militants nationalistes.
A l'issue de la manifestation, ils avaient pénétré
dans l'hémicycle de l'Assemblée de Corse. Un incendie s'était
déclaré au troisième étage, au moment où les nationalistes
débattaient de la poursuite de l'occupation du bâtiment. Le sinistre
avait détruit les bureaux d'Ange Santini, président UMP du Conseil
exécutif de Corse.
Au final, seuls trois jeunes gens ont été directement
condamnés dans cette affaire: Alexandre, 19 ans, et Maxime, 18 ans,
ont été condamnés à un mois de prison ferme pour les dégradations et
les vols commis à l'Assemblée de Corse. Un troisième prévenu, Loïc,
21 ans, a été condamné à deux mois fermes en raison de ses
antécédents judiciaires.
Les trois jeunes gens avaient reconnu être les
auteurs de dégradations volontaires et de vols dans et édifice. Au
troisème étage de l'Assemblée, ils avaient abondamment pioché dans
le bar et s'étaient cuisiné des lasagnes surgelées avant d'être
priés de "dégager" par un commando de quatre à cinq hommes masqués
Source photo :
AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
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AFP, Unità Naziunale
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