Le
18 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
LANNION/LANNUON
— Dans le rapport 2009
de la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l'Homme) section
Europe, l'état français est cité à plusieurs reprises pour ses
violations ou tentatives de violation des droits de l'Homme.
« Tentative
de la restriction indue du droit à la vie privée des défenseurs des
droits de l'Homme en France. »
Au prétexte de mieux protéger
l'ordre public, le droit à la vie privée de citoyens et l'exercice
des libertés publiques ont continué en 2008 d'être menacés en
France, les défenseurs des droits de l'Homme étant une catégorie
particulièrement visée. Par décret du 27 juin 2008, le ministère de
l'Intérieur a en effet créé un nouveau fichier de police
d'Exploitation documentaire et valorisation de l'information
générale (EDVIGE), qui a finalement été retiré le 20 novembre 2008,
suite à la mobilisation de plusieurs organisations de la société
civile et politique. Ce décret permettait à la police “de
centraliser et d'analyser les informations relatives aux personnes
physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat
politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle
institutionnel, économique, social ou religieux significatif, à
condition que ces informations soient nécessaires au Gouvernement ou
à ses représentants pour l'exercice de leurs responsabilités” et “de
centraliser et d'analyser les informations relatives aux individus,
groupes, organisations et personnes morales qui, en raison de leur
activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter
atteinte à l'ordre public”. Le champ d'application de ce décret
était alors dangereusement large, et donnait aux autorités le
pouvoir de ficher les personnes appartenant à des catégories au
caractère très vague et large, pouvant inclure les défenseurs des
droits de l'Homme, et de recueillir toute information à caractère
personnel les concernant.
« Entraves
normatives et menaces de criminalisation des activités de défense
des droits des migrants. »
Dans un certain nombre d'États, on
observe depuis plusieurs années une multiplication des entraves
posées à la défense des droits des migrants, conduisant dans
certains cas à une criminalisation de l'assistance aux étrangers en
situation irrégulière.
Ainsi en France certaines
dispositions législatives et réglementaires en vigueur ou en voie
d'adoption ont rendu possible en 2008 un début de criminalisation
des activités de défense des droits des personnes migrantes ; c'est
en tous cas un climat dissuasif qui s'est considérablement
développé. En France, l'imprécision des dispositions relatives au
délit d'“aide au séjour irrégulier” , et notamment l'absence
d'exemption claire et inconditionnelle de poursuites en faveur des
activités à but non lucratif laisse planer une ambiguïté qui s'avère
dangereuse pour toute personne ou association fournissant un soutien
juridique, social ou humanitaire aux migrants sans papiers en
situation de détresse, et rend ainsi possible la criminalisation de
telles actions.
« Aide au
séjour irrégulier »
La Bretagne avait d'ailleurs
servie à la fin des années 1980 de terrain d'expérimentation à cette
pratique répressive contre plusieurs centaines de bretons .Ils
avaient hébergés des militants basques qui fuyaient l'état espagnol
et l'Iparralde par crainte d'être victimes de torture dans les
centres de la Garde Civile ou assassinés par le GAL.
A l'époque, les associations des
Droits de l'Homme ne s'étaient pas élevées contre ces pratiques qui
pouvaient pourtant laisser présager une restriction des Droits de
l'homme dans ce domaine. « Raison d'Etat
oblige ! » Pour la LBDH M.Herjean
Rapport 2009( section Europe) Source :
FIDH |
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