Le
24 juin 2009 : (13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Le procès de 28 syndicalistes de l’USTKE (Union des
Syndicats des Travailleurs Kanaks et des Exploités) s’est tenu à
Nouméa le 16 juin. Le procureur a requis de lourdes peines de prison
: 15 mois ferme contre Gérard Jodar, le président du syndicat, de 3
mois à 1 an ferme contre six autres militants et des peines avec
sursis pour les autres. Le verdict doit être rendu lundi 29 juin.
Ce qui s’est passé lors
de la journée de mobilisation du 28 mai à Nouméa : au cours d’un
rassemblement organisé par l’USTKE le 28 mai dernier à l’aérodrome
Magenta à Nouméa les forces de l’ordre sont intervenues violemment
contre les syndicalistes venus soutenir les employés d’Air Calédonie
en lutte depuis 3 mois contre un licenciement abusif. Face à une
pluie de grenades lacrymogènes dont certaines envoyées en tir tendu,
les syndicalistes se sont repliés sur le tarmac et certains se sont
réfugiés dans les avions en stationnement. 28 militants dont le
président du syndicat, et plusieurs membres de la direction ont été
arrêtés et inculpés « d’entrave à la circulation d’un aéronef » (les
avions étaient vides et en stationnement) et détérioration d’un
aéronef alors que ce sont les policiers et gendarmes qui ont fait
des dégradations en intervenant violemment dans les avions. Quatre
d’entre eux ont été placés en détention provisoire quelques jours et
deux responsables de la fédération du bâtiment sont toujours
incarcérés.
L’USTKE
est le premier syndicat du territoire, la répression et la
criminalisation de son action est la marque de la volonté de l’Etat
dans cette colonie de casser le syndicat par tous les moyens. Depuis
l’arrivée sur le territoire du haut commissaire Dassonville,
l’équivalent du préfet dans les colonies, les condamnations à de la
prison et à de lourdes amendes se multiplient. Le jour même des
affrontements sur l’aérodrome, le haut commissaire, dans une
conférence de presse a prétendu que des explosifs avaient été
trouvés dans les avions ce qui bien entendu s’est révélé faux. Mais
ces propos visaient à assimiler le combat syndical au terrorisme
pour salir l’action des militants.
En 2008, 22 membres de l’USTKE ont été condamnés à de
la prison ferme pour les affrontements qui avaient suivi
l’intervention, à 2 heures du matin, des gendarmes mobiles contre le
piquet de grève à la société CARSUD. Les accusés ont aussi écopé de
140 000 euros d’amende…
Nous dénonçons la répression policière et judiciaire
systématique contre l’USTKE et ses militants.
Nous appelons à soutenir les syndicalistes de l’USTKE
et exiger l’arrêt des poursuites contre eux et leur relaxe pour
éviter que ne s’instaure à partir de cette lointaine colonie une
jurisprudence dangereuse pour tous les militants syndicaux.
Collectif SOLIDARITE KANAKY –
http://www.solidaritekanaky.org
Pour signer l'appel, envoyer vos signatures à
contact@solidaritekanaky.org
Dossier
Sulidarità Kanaky :
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