Le
30 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Dimanche deux
personnes étaient interpellées à l'aéroport et lundi matin trois
autres.
Dimanche midi, alors
qu'il se rendait avec sa compagne Aurélie sur Marseille pour un
rendez vous médical important, Christophe Hervouet, militant de
Corsica Libera est interpellé dans la file d'attente par la police
politique. Sa compagne est également interpellée et mise en garde à
vue. Au domicile, l'ordinateur professionnelle d'Aurélie, ainsi que
toutes les sauvegardes sont saisies. Elle ne peut donc plus assurer
son travail. Depuis dimanche midi, la famille et les amis de
Christophe sont sans nouvelles.
Lundi matin, la police
politique procède à l'interpellation d'un second militant
accompagnés de ses ouvriers, alors qu'ils se rendaient tous sur un
chantier. Les trois sont mis en garde à vue, et Thierry Casolasco,
militant de Corsica Libera et ancien prisonnier politique est
transféré selon les dires de la police et de la presse sur paris en
compagnie de Christophe Hervouet.
A ce jour personne ne sait où
se trouve les deux militants de Corsica Libera, aucun avocat du
Collectif de l'Associu Sulidarità n'a été contacté afin d'assurer la
défense des deux gardés à vue.
Ce lundi soir, la Commission Anti Répressive de
Corsica Libera organisait devant le commissariat un rassemblement de
soutien. Le matin même, elle dénonçait l'acharnement répressif à
l'encontre de ses militants.
Transfert sur Paris en fin d'après midi des deux
militants gardés à vue.
Lors de la conférence de presse de Corsica Libera,
les deux portes paroles de la Commission Anti Répressive sont
revenus sur le cours des évènements, les conditions
d'interpellations, de perquisitions et de déportation rapide sur
Paris.
Corsica Libera s'inquiète de ces nouvelles façon de
procédé de la police politique qui consiste à enlever des patriotes
corses et à laisser sans aucune nouvelle les familles de l'état de
santé des interpellés et pire encore du lieu de la garde à vue.
Ces méthodes indignes d'une démocratie s'inscrivent
elles dans une nouvelle orientation répressive organisée et ciblée
contre Corsica Libera, seul rempart contre la colonisation de
peuplement, la spéculation, le PADDUC, la politique des copains du
président de la République, de la CTC et de ceux qui aujourd'hui
veulent couper les têtes des résistants Corses.
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Dimanche à midi et lundi matin deux militants de Corsica Libera ont
été enlevés par la police sur ordre d'un juge de la Sdat.
Mais qui sont ces
personnes, dont on est maintenant depuis plus de 50 heures sans
aucune nouvelle et qui ont fait l'objet de mesures très
exceptionnelles en matière d'interpellation suivie d'un transfert
sur Paris.
Thierry Casolasco est un
père de famille, chef d'une petite entreprise artisanale
d'électricité, ancien prisonnier politique qui depuis sa remise en
liberté a entrepris une nouvelle et difficile insertion dans le
tissu économique insulaire et Christophe Hervouet un fonctionnaire
au service de l'agriculture corse.
Que leur reproche t'on
? : suivent le mode des incontournables commissions rogatoires
fourretout, une hypothétique participation à un attentat en novembre
à Bastelicaccia.
Pourtant comme d'habitude,
aucune des perquisitions effectuées au domicile de l'un ou de
l'autre de ces militants n'a été fructueuse et rien ne justifie la
déportation quasi immédiate sur Paris si ce n''est la réactivation
d'une ancienne technique permettant une véritable déstabilisation du
système de défense (impossibilité de choix d'un avocat sur place)
Nous y voyons ici la
volonté d'un durcissement des opérations répressives et des
procédures de gardes à vue, auxquels les derniers changements
gouvernementaux intervenus ces derniers jours ne sont certainement
pas étrangers comme le passage de madame Alliot Marie à la justice
et de monsieur Brice Hortefeu à l'intérieur.
Le harcèlement policier et
judiciaire de ces militants démontre une nouvelle fois la volonté de
faire taire Corsica Libera.
En effet Corsica Libera est
et restera le principal opposant à la politique de la majorité
régionale. Corsica Libera est notamment farouchement opposé au
PADDUC que l'exécutif de l'assemblée de Corse tente d'imposer avec
l'aide et le renfort des propositions du PRG sur le nouveau mode de
scrutin et un corps électoral de moins ne moins représentatif de la
réalité démographique de notre peuple désormais largement
minoritaire sur sa propre terre, déstabilisé par l'inscription
massive de nouveaux électeurs venus d'ailleurs.
En fin d'intervention Corsica Libera a apporté son soutien aux
deux militants enlevés ainsi qu'aux familles de ceux ci. Ils ont
apporté un soutien à toutes les personnes interpellées dans cette
affaire et dans toutes les affaires précedentes.
Dossier
:
Répression/Rapprochement
Dossier
"
Interpellations du
dimanche 28 juin"
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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