Le
29 juin 2009 : (13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Le président
Manuel Zelaya a été déplacé au Costa Rica où il a demandé que soit
ignoré "un gouvernement usurpateur". Aujourd'hui était prévue une
consultation populaire qui était boycottée par l'opposition.
L'Organisation des Etats Américains s'est réunie en urgence.
Le climat de
tension qui depuis plusieurs jours augmentait en intensité au
Honduras a atteint aujourd'hui son point maximal avec le coup d'État
encadré par des unités militaires qui ont enlevé le président Manuel
Zelaya, l'ont emmené à une unité militaire de Tegucigalpa et ensuite
l'ont déplacé au Costa Rica, où il se trouve en ce moment.
Le secrétaire
privé de Zalaya, Eduardo Enrique Reina, a confirmé au départ que le
président a été capturé et conduit à une base aérienne militaire à
Tegucigalpa. Mais ensuite le mandataire s'est exprimé depuis le
Costa Rica.
Le propre Zelaya
a parlé à la télévision étasunienne et a affirmé qu'il a été
accueilli comme "un hôte" par le gouvernement costaricien. Il a dit
qu'il a été "séquestré" par les militaires de son pays et a appelé
la communauté des pays du continent à ignorer "un gouvernement
usurpateur".
Le mandataire a
relaté qu'un groupe de militaires a ont mitraillé sa maison à l'aube
et l'a ensuite obligé à embarquer dans un avion pour le Costa Rica.
Il a dit qu'il a reçu des appels de soutien de plusieurs
gouvernements.
L'arrestation
s'est produit peu de temps avant que ne s'ouvre les bureaux de vote
pour une controversée consultation populaire sur la convocation à
un référendum de réforme constitutionnelle, avec une forte
résistance de l'opposition et au milieu d'une profonde crise
institutionnelle.
Le secrétaire
général de l'Organisation des États Américains (OEA), José Miguel
Insulza a dit que le président costaricien Oscar Arias a confirmé
que Zelaya se trouvait dans une base aérienne du Costa Rica. "Il y
est arrivé seul, sans aucuns vêtements, seulement avec ses vêtements
de dormir, et il n'a pas demandé l'asile", a-t-il dit. "C'est une
situation extrêmement grave", a-t-il ajouté.
Au commencement
d'une séance extraordinaire de l'OEA, formée par les ambassadeurs
des 34 états membres, l'ambassadeur du Honduras devant l'OEA, Carlos
Sosa, a dit : "le Honduras sollicite la condamnation manifeste,
emphatique, du coup d'État".
Vendredi
dernier, le Conseil Permanent de l'OEA avait déjà approuvé une
résolution qui sollicitait l'envoi d'une commission spéciale au
Honduras pour analyser la situation sur le terrain, avec l'objectif
de "contribuer à un ample dialogue national, pour trouver des
solutions démocratiques" à la crise.
Le
Congrès a été convoqué à une séance d'urgence durant laquelle son
titulaire a prêté serment tandis que le célèbre canal Huit s'est
trouvé hors service (tout comme Telesur) et qu'il y a eu des
coupures d'électricité après la détention de Zelaya, considéré un
allié du président vénézuélien, Hugo Chávez.
Avec Zelaya en exil forcé au Costa Rica, les
forces militaires ont commencé à consolider leur contrôle sur le
territoire du Honduras
Des Tanks et des blindées, des avions de combat
et des hélicoptères, en plus de commandos de soldats armés
patrouillent les rues et les airs honduriens pour éviter toute
tentative de manifestation de soutien envers le renversé
mandataire, comme le rapporte l'agence allemande DPA.
Des sources des Forces Armées, citées par la
version digitale de El Heraldo, ont dit que la capture de Zelaya
obéi à l'accomplissement d'un ordre judiciaire, après qu'ait été
détectée la présence de citoyens du Venezuela et du Nicaragua au
Honduras pour appuyer le référendum en faveur de la réalisation
d'une assemblée constituante prévu pour aujourd'hui.
La consultation populaire avait été déclarée
illégale par un tribunal et ratifiée par la Cour Suprême de
Justice, devant une pétition faite par le Ministère public
Général.
En raison de ces positions opposées, jeudi le
président Zelaya a destitué le chef des Forces Armées, le
général Romeo Vásquez Vélasquez, qui se refusait à répartir les
urnes pour la consultation, pour lacelle le mandataire assurait
qu'il disposait du soutien populaire.
Cette
consultation visait à intégrer aux élections prévues jusqu'à ces
faits pour novembre prochain un référendum sur une réforme
constitutionnelle avec l'intention d'habiliter la possibilité de
réélection pour les présidents.
En faveur de la consultation se trouvaient les
organisations ouvrières, étudiantes et le parti de gauche
Unification Démocratique et à son encontre l'Église catholique,
la Cour Suprême, les propriétaires des médias et le propre Parti
Libéral qui a porté au pouvoir Zelaya, entre autres.
Quelques 200 partisans de Zelaya qui s'étaient
rassemblés dans les environs de la Maison Présidentielle, dans
l'intention d'y pénétrer, ont été dispersés par les soldats qui
s'en étaient emparée.
Jeudi dernier, Zelaya a demandé l'intervention de
l'Organisation des États Américains (OEA), entité qui lui a
offert son soutien diplomatique
Dossier
"
Coup d'Etat au Honduras"
Source photo :
amerikenlutte, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
amerikenlutte, Unità Naziunale
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