Le
12 mai 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Le
mouvement indépendantiste corse Corsica Libera a apporté mardi son
soutien au maire de Galeria (Haute-Corse) dont la décision de tenir
une fois sur deux les conseils municipaux en langue corse a été
déclaré illégal par le sous-préfet de Calvi.
Corsica Libera "invite le maire (Daniel Rossi) et les élus de
Galeria à appliquer leur délibération et à tenir leurs débats en
langue corse, quand bien même leur délibération serait censurée".
Le mouvement indépendantiste a aussi demandé dans un communiqué "à
l'ensemble des élus municipaux de Corse qui se reconnaissent dans sa
démarche de proposer le vote de délibérations introduisant la langue
corse dans les débats des conseils".
"L'usage de la langue corse était hier interdit dans nos écoles,
aujourd'hui c'est au sein même des travaux de nos maisons communes
que le veto étatique veut s'imposer", a déploré Corsica Libera qui
"refuse de voir la langue corse devenir une langue morte".
Demandant à M. Rossi de revenir sur son projet, le sous-préfet Marc
Demulsant a indiqué à l'AFP avoir "demandé au maire le retrait de
cette délibération qui viole la loi de 1994 et l'article 2 de la
Constitution" car "la langue française est la langue des
institutions et de la République"
"Si elle était mise en pratique, cette délibération ne permettrait
pas aux conseillers municipaux et aux membres du public qui ne sont
pas corsophones de participer pleinement aux débats", a-t-il
ajoutée.
La délibération proposée par M. Rossi, élu depuis 1977, a été
adoptée le 7 avril par cinq voix sur six, en l'absence des cinq
conseillers municipaux de l'opposition.
L'une d'eux, Dominique Martinès, qui affirme "comprendre le corse
mais pas assez pour suivre des débats techniques", a déclaré à l'AFP
que "le maire se moque bien de sauver la langue corse. Il veut
seulement nous empêcher de participer aux débats".
M. Rossi, qui se présente comme "gaulliste de gauche", estime que le
sous-préfet fait "une erreur d'interprétation".
"On ne me bâillonnera pas. Il est prévu que le compte-rendu du
conseil soit bilingue et qu'une traduction en français soit
transmise à la sous-préfecture, c'est parfaitement légal", a-t-il
souligné.
"Je peux marier en langue corse, rédiger des actes de naissance et
de décès dans cette langue. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait
pas en aller de même pour nos réunions", a ajouté le maire de
Galeria.
Source photo :
AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
AFP, Unità Naziunale
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