A condition d’être accompagnée d’un renforcement du tri à la source, notamment par une collecte séparative des déchets organiques, il s’agit là d’une bonne solution car elle est sans danger pour la santé, adaptée aux pointes de production saisonnière liées au tourisme et présente un coût de traitement raisonnable.

Toutefois, une lecture attentive du rapport du Syvadec laisse apparaître une valorisation énergétique des Combustibles Solides de Récupération (CSR), estimés à ¼ des déchets admis dans les usines de tri. Constitués de bois, papiers cartons et plastiques ils seraient brûlés soit dans des installations fortement consommatrices en énergie (cimenteries, etc.) sur le continent ou en Sardaigne, soit localement dans des « sites de production d’électricité ». Dans cette dernière option on les brûlerait pour faire de l’électricité, c'est-à-dire dans de vulgaires incinérateurs ! Brûler toutes sortes de matières plastiques, polystyrène, PVC, bois traités et autres matériaux complexes est particulièrement polluant et dangereux pour la santé. Le Syvadec propose donc, soit de polluer ailleurs, soit de polluer localement, mais avec l’alibi d’une production d’électricité au rendement dérisoire.

Depuis sa présentation à l’Assemblée de Corse, la rédaction du rapport a changé ! (www.syvadec.fr). Le Syvadec parle toujours de valorisation énergétique mais précise qu’il n’envisage pas de réaliser d’installations en Corse, en complément des usines de tri mécano biologique. Les incinérateurs « en tenue camouflée » auraient-ils disparu ??? A suivre…

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