Le
8 mars 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
La justice française est malade .Malade de ses lois
d’exceptions que le législateur a mis en place depuis 1986 pour
remplacer la cour de sureté de l’Etat défunte en 1981.Une série de
lois qui encadrent le fonctionnement de la quatorzième section, anti
terroriste, du parquet de Paris. Aujourd’hui l’actualité nous donne
une nouvelle fois l’occasion de constater les limites de cette
juridiction que l’on peut qualifier de politique même si ses
différents membres, policiers et magistrats, s’en défendent. Dans un
état de droit le sort de l’ensemble des justiciables est entre les
mains de juridictions de droit commun.
Procès politique parce
que dans la majorité des cas dés le début de l’enquête le ou les
présumés coupables sont désignés par un haut responsable politique
en fonction, le ministre de l’intérieur en général, à grand renfort
de publicité dans les média. Il en résulte une instruction effectuée
exclusivement à charge ou les actes réclamés par la défense sont le
plus souvent refusés par le juge antiterroriste chargé de
l’instruction.
Le
procès en appel d’Yvan Colonna est un exemple concret des dérives
judicaires de la justice d’exception. Ce procès devant la cour
d'assises spécialement composée rejugeant Yvan Colonna a déjà été
émaillé de nombreux incidents. Incidents résultants toujours du
refus par les juges d'appel d’actes demandés par la défense. Le
dernier, celui d’effectuer une reconstitution de l’assassinat du
préfet, vient de faire monter d’un cran les tensions dans le
prétoire.
« Le pouvoir
politique au secours de la cour par l’intervention dans les média
du procureur général de Paris qui est nommé par la chancellerie. »
Au lendemain de ce
refus, fait très rare, le procureur général de Paris Laurent Le
Mesle a donné en plein procès des interviews mercredi dernier à deux
médias, RTL et LCI, pour exprimer son soutien au président de la
cour d'assises Didier Wacogne, attaqué par la défense.
Sans aucun doute le
rapport la FIDH qui a mandaté des observateurs pour suivre ce procès
ne pourra que dénoncer les pratiques de cette juridiction comme elle
l’avait déjà fait pour le procès en première instance (12 novembre
au 14 décembre 2007).
Autre exemple
significatif des dérives de cette section anti terroriste celui du
maintien en détention de Julien Coupat celui que les responsables
politiques ont présenté, à grand coup de publicité, comme « le
leader » d’une « cellule invisible » dans l’affaire des sabotages
SNCF. Pour la quatrième fois sa demande de libération conditionnelle
à été refusée. Depuis le début il a toujours nié les faits qu’on lui
reprochait. Son avocate affirme même que les mis en examen dans
cette affaire avaient « éclaircis de façon limpide leurs
déclarations » Il est maintenu en détention plus pour sa
personnalité, pour ses écrits et non pour des actes. Pour le
pouvoir politique il est lui aussi un coupable idéal.
Pour la LBDH M. Herjean
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